Les gels anti-inflammatoires utilisés localement ont une diffusion négligeable par voie générale.

Cependant, une enquête de pharmacovigilance a permis de mettre en évidence des réactions de photosensibilité (incidence faible, comprise entre 0,01 et 0,03/1 000 patients) secondaires à l’application de kétoprofène en gel (le plus fréquemment en cause dans ce type de réaction).Ce constat a conduit les autorités sanitaires à restreindre l’utilisation de ce topique. Les effets indésirables sont cutanés dans 10 à 15 % des cas.

Cliniquement, des réactions à type d’eczéma vésiculo-bulleux (80 %), pouvant suinter et souvent associées à un prurit, sont le plus souvent observées. Ces lésions sont, dans la très grande majorité des situations, consécutives à une exposition solaire. En effet, elles sont observées l’été dans 75 % des cas. Une sécheresse du revêtement cutané est également possible.

La prise en charge repose sur l’éviction du topique mis en cause, permettant une évolution rapidement favorable. Il est possible d’y associer une application de dermocorticoïdes afin d’accélérer la disparition des lésions. En cas de prurit, des antihistaminiques peuvent être prescrits. 

Pour en savoir plus
Veyrac G, Chiffoleau A, Bourin M, et al. Photosensibilité exogène liée à la prise d’AINS sous forme topique. Lettre du Pharmacologue 2002;16(6):161-6.

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