Michèle, 69 ans, consulte car depuis quelques semaines son époux a remarqué une tache achromique bien limitée au niveau de son dos. L’examen attentif montre des squames dans le centre de la lésion.
C’est une mycose superficielle particulièrement fréquente dans les pays tropicaux, due à une levure kératinophile du genre Malassezia, saprophyte de la peau.
Les lésions, initialement petites, peu visibles, situées autour d’un follicule pileux, progressent de façon centrifuge. Puis apparaissent une ou plusieurs macules de 1 à 10 mm de large, de teinte beige ou au contraire hypopigmentées, recouvertes de squames, qui se détachent au grattage « en copeaux ».
L’affection est favorisée par la transpiration (été, zones tropicales, sauna, port de vêtements en matière synthétique) et la sécrétion sébacée (sites privilégiés : tronc, cou, région sous-mammaire).
Le diagnostic est le plus souvent clinique. Le prélèvement des squames (avec ruban adhésif) et leur analyse au microscope montre des filaments courts et un amas de spores arrondies très réfringentes, en grappes de raisin.
L’examen à la lumière de Wood fait apparaître une fluorescence jaune verdâtre, révélant souvent des lésions invisibles à l’œil nu.
Le traitement repose sur les dérivés imidazolés (kétoconazole à 2 % en gel moussant à appliquer sur tout le corps). Les taches dépigmentées disparaissent en 6 à 12 mois. Les récidives sont fréquentes.
PouR en savoir plus
– Bourée P, Lançon A. Pityriasis versicolor : mycose de l’été. Rev Prat Med Gen 2013;27:546-7.

Une question, un commentaire ?