1 La coxarthrose dite primitive est l’indication principale des prothèses totales de la hanche. Les autres indications concernent les fractures du col du fémur (25 à 30 %) chez les sujets âgés ; chez les patients plus jeunes, les indications sont les nécroses de la hanche (environ 10 %), les anomalies congénitales (7 à 8 %) et la polyarthrite rhumatoïde (5 %).
2 Même si l’intervention a une excellente réputation, la mortalité ne peut pas être exclue compte tenu du grand âge d’une partie de la population. Si l’opération est considérée comme banale, le risque de mortalité chez les patients âgés de plus de 80 ans est de l’ordre de 1 % dans les deux premiers mois.
3 Les anticoagulants ont pour but de prévenir l’embolie pulmonaire, qui peut être mortelle en l’absence de traitement préventif.
4 Le risque infectieux est inférieur à 1 % dans la première ou les deux premières années. Il est bien entendu différent selon les facteurs de risque du patient (diabète, immunodéprimé…).
5 Le risque infectieux persiste à distance de l’intervention pour atteindre environ 2 % après 10 ans d’implantation.
6 La complication la plus fréquente est la luxation, survenant dans les 45 premiers jours postopératoires ; elle avoisine, en règle générale, les 2 %.
7 Certains patients (obésité, atrophie musculaire) ont un risque de luxation plus élevé. Des implants spécifiques (double mobilité) diminuent ce risque.
8 Pour les sujets jeunes, et parfois très jeunes (moins de 30 ans), l’indication d’une prothèse se discute parfois avec d’autres interventions conservatrices pour limiter le risque des prothèses à long terme.
9 À long terme, la survie de la prothèse est limitée par une diminution de la qualité de la fixation des implants et la réapparition de douleurs.
10 On estime que le taux de changement de l’implant chez un patient âgé de plus de 75 ans (au moment de l’implantation) sera d’environ 1 % par an, ce qui amène à 90 % la survie prothétique à 10 ans. Lorsque la pose a lieu vers 55 ans, on estime que le risque de réintervention est de 1,5 % par an, avec une survie prothétique de 70 % à 20 ans.