Moussa, 22 ans, consulte car il est l’objet, depuis quelques mois, d’un rejet de ses camarades du fait de lésions nodulaires dans sa barbe (figure ). Il souhaite recevoir un traitement pour faire disparaître cette éruption inesthétique qui fait penser, selon son entourage, à une infection sexuellement transmissible.
La pseudo-folliculite de la barbe est une affection fréquente secondaire à une inflammation des follicules pilosébacés. Les patients à peau foncée (Africains, Afro-Américains) et ceux porteurs d’une anomalie génétique (gène de la kératine KRT75, K6hf) y sont plus souvent sujets.
La cause prépondérante de cette dermatose est la forme oblique du follicule pileux des patients très frisés : elle peut induire une réaction inflammatoire granulomateuse lorsque le poil repousse dans le derme après rasage trop court. De plus, si les follicules pileux sont implantés de biais par rapport à la surface de la peau, les poils sont incurvés avec une concavité face à l’épiderme. Au moment du rasage, les extrémités des poils peuvent pénétrer dans l’épiderme, provoquant une papule inflammatoire.
Cliniquement, on objective des papulo-nodules plus ou moins inflammatoires au niveau des zones de rasage. Leur localisation est souvent aléatoire, mais la région sous-mandibulaire est la plus souvent concernée. Si les lésions sont négligées, l’évolution peut se faire à moyen terme vers le développement de cicatrices parfois dyschromiques. Une surinfection par Staphylococcus epidermidis est aussi possible.
La prise en charge est avant tout préventive par l’arrêt du rasage. À titre curatif, il est possible de recourir à une application d’antibiotiques topiques. Pour les formes sévères, tétracyclines ou macrolides par voie orale sont indiqués. En cas de préjudice esthétique important, un traitement plus radical par laser ou électrolyse est proposé pour détruire le follicule pileux.
La cause prépondérante de cette dermatose est la forme oblique du follicule pileux des patients très frisés : elle peut induire une réaction inflammatoire granulomateuse lorsque le poil repousse dans le derme après rasage trop court. De plus, si les follicules pileux sont implantés de biais par rapport à la surface de la peau, les poils sont incurvés avec une concavité face à l’épiderme. Au moment du rasage, les extrémités des poils peuvent pénétrer dans l’épiderme, provoquant une papule inflammatoire.
Cliniquement, on objective des papulo-nodules plus ou moins inflammatoires au niveau des zones de rasage. Leur localisation est souvent aléatoire, mais la région sous-mandibulaire est la plus souvent concernée. Si les lésions sont négligées, l’évolution peut se faire à moyen terme vers le développement de cicatrices parfois dyschromiques. Une surinfection par Staphylococcus epidermidis est aussi possible.
La prise en charge est avant tout préventive par l’arrêt du rasage. À titre curatif, il est possible de recourir à une application d’antibiotiques topiques. Pour les formes sévères, tétracyclines ou macrolides par voie orale sont indiqués. En cas de préjudice esthétique important, un traitement plus radical par laser ou électrolyse est proposé pour détruire le follicule pileux.
Pour en savoir plus
Petit A. Dermatologie sur peau noire. Rev Prat Med Gen 2017;31(976):155-61.
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