Cet homme de 25 ans a ressenti une douleur brutale, proche du creux axillaire gauche, lors d’un mouvement de développé couché. La palpation a révélé une asymétrie du galbe pectoral et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) a conclu au diagnostic de rupture tendineuse distale du muscle grand pectoral. Une réinsertion chirurgicale a donc été pratiquée.
L’incidence de la rupture du tendon du muscle grand pectoral augmente : une centaine de cas ont été publiés en 2000 et 440 en 2012.1 Cette pathologie est multifactorielle : pratique sportive excessive et inadaptée (musculation), consommation d’anabolisants, tabagisme2, tendinopathie. Le diagnostic est souvent méconnu en urgence (50 % des cas).
La rupture se produit lors d’une contraction excentrique contre résistance, en position d’abduction-rotation externe de l’épaule ; elle se situe le plus souvent à l’insertion tendineuse humérale (65 % des cas).
En aigu, il est difficile d’en retrouver les signes ; il est donc nécessaire de revoir le patient après une période de repos. Deux signes sont spécifiques :
– la « position de la prière » : perte du galbe musculaire, vacuité du creux axillaire (figure ) ;
– le « S signe » : de profil et en position d’extension maximale du bras : le galbe musculaire forme un S.
La radiographie est souvent normale, l’échographie pose le diagnostic et l’IRM est l’examen de référence.2
Il existe deux options thérapeutiques :
– le traitement conservateur (gestion de la douleur et de l’hématome, rééducation) est indiqué chez le sujet âgé et/ou sédentaire, si la rupture est partielle bénigne et/ou en zone proximale2 ;
– la chirurgie, dont l’objectif est la réinsertion humérale, s’adresse aux sujets jeunes, sportifs, en cas de rupture totale ou partielle grave, en zone (myo-)tendineuse.
Le pronostic est bon : reprise complète des mêmes activités, au même niveau, après 6 à 12 mois.
La rupture se produit lors d’une contraction excentrique contre résistance, en position d’abduction-rotation externe de l’épaule ; elle se situe le plus souvent à l’insertion tendineuse humérale (65 % des cas).
En aigu, il est difficile d’en retrouver les signes ; il est donc nécessaire de revoir le patient après une période de repos. Deux signes sont spécifiques :
– la « position de la prière » : perte du galbe musculaire, vacuité du creux axillaire (
– le « S signe » : de profil et en position d’extension maximale du bras : le galbe musculaire forme un S.
La radiographie est souvent normale, l’échographie pose le diagnostic et l’IRM est l’examen de référence.2
Il existe deux options thérapeutiques :
– le traitement conservateur (gestion de la douleur et de l’hématome, rééducation) est indiqué chez le sujet âgé et/ou sédentaire, si la rupture est partielle bénigne et/ou en zone proximale2 ;
– la chirurgie, dont l’objectif est la réinsertion humérale, s’adresse aux sujets jeunes, sportifs, en cas de rupture totale ou partielle grave, en zone (myo-)tendineuse.
Le pronostic est bon : reprise complète des mêmes activités, au même niveau, après 6 à 12 mois.
Références
1. Tomčovčík L, Morochovič R, Resutík R. Pectoralis major muscle rupture : more than 440 cases already reported. A review of the recent literature. Eur J Orthop Surg Traumatol 2012;22:603-8.
2. Butt U, Mehta S, Funk L, Monga P. Pectoralis major ruptures: a review of current management. J Shoulder Elbow Surg 2015;24:655-62.
2. Butt U, Mehta S, Funk L, Monga P. Pectoralis major ruptures: a review of current management. J Shoulder Elbow Surg 2015;24:655-62.
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