1 Les spondyloarthrites sont des affections inflammatoires chroniques qui touchent de façon prédominante les articulations du squelette axial (rachis, sacro-iliaques, paroi thoracique) et qui comprennent très souvent aussi des atteintes du squelette appendiculaire (enthésite, arthrite, dactylite) et/ou d’autres organes (psoriasis, maladie inflammatoire de l’intestin, uvéite antérieure).
2 Bien que relativement fréquentes (de 150 000 à 200 000 patients en France), les spondyloarthrites voient leur diagnostic souvent retardé de plusieurs années du fait de la faible spécificité des symptômes et de la pauvreté des signes de l’examen clinique et de ceux des examens complémentaires d’imagerie et biologiques.
3 Le recours aux critères de classification (Amor, ASAS) qui recensent les principales caractéristiques des spondyloarthrites permet de faciliter la démarche diagnostique.
4 Le principal test biologique aidant à conforter le diagnostic de spondyloarthrite est la recherche de l’antigène HLA-B27, présent chez 75 % des patients, mais dont la spécificité très incomplète nécessite de le réserver aux cas de suspicion clinique avérée.
5 L’apport de l’imagerie au diagnostic de spondyloarthrite repose principalement sur la mise en évidence d’une sacro-iliite radiographique ou à l’imagerie par résonance magnétique, dont l’interprétation délicate nécessite l’avis d’un radiologue expérimenté.
6 La prise en charge médicamenteuse des spondyloarthrites repose principalement sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et sur les biothérapies anti-tumor necrosis factor (anti-TNF) et anti-interleukine 17 (anti-IL17), l’objectif étant d’améliorer les douleurs et raideurs articulaires, la fatigue générale, et les manifestations extra-articulaires lorsqu’elles sont présentes.
7 Les AINS constituent le traitement de première intention. Le choix de l’AINS et ses modalités d’administration sont adaptés au profil de chaque patient, en tenant compte des comorbidités pour en maximiser la tolérance, notamment digestive et cardiovasculaire.
8 Les anti-TNF constituent les biothérapies de première intention en cas d’insuffisance du traitement anti-inflammatoire. Tous les anti-TNF commercialisés ont des profils comparables, avec une efficacité remarquable chez environ la moitié des patients et un rapport bénéfice-risque favorable.
9 D’introduction beaucoup plus récente, les anti-IL17 semblent apporter un bénéfice comparable à celui des anti-TNF avec un profil de tolérance satisfaisant même si le recul dans la « vraie vie » est beaucoup plus limité.
10L’activité physique chez un patient dont l’inflammation est par ailleurs suffisamment contrôlée par le traitement médicamenteux s’avère bénéfique, notamment sous la forme de rééducation qui comprend prioritairement massages, assouplissements, étirements et entretien musculaire. V