1 - Le REDs (déficit énergétique relatif dans le sport ou relative energy deficiency in sports), anciennement appelé « triade de la sportive », associe des troubles du cycle menstruel, une insuffisance de disponibilité énergétique, avec ou sans troubles du comportement alimentaire, à un retentissement sur le métabolisme osseux.
2 - Le REDs doit être recherché chez toute femme pratiquant du sport de manière intensive, présentant des troubles du cycle menstruel et/ou des blessures musculosquelettiques de type fracture de fatigue ; il se définit comme une inadéquation entre les apports énergétiques alimentaires et l’énergie dépensée lors de l’activité sportive.
3 - La prévention du REDs passe par une sensibilisation de la sportive, de son environnement sportif, familial et des professionnels de santé en charge du suivi médical ; l’objectif est notamment d’éviter les conséquences néfastes sur le méta­bolisme osseux, la diminution de l’immunité, le risque cardiovasculaire et l’impact sur la performance en endurance et en résistance.
4 - L’incontinence urinaire d’effort est un sujet encore tabou et méconnu chez la jeune sportive. Sa prévalence élevée, de 20 % à 81 % selon les sports pratiqués, plaide pour une prévention et une sensibilisation dès le plus jeune âge.
5 - L’incontinence urinaire d’effort touche la jeune femme pratiquant de manière intensive des sports à impacts répétés (sauts, courses, sports de combat, port de charges lourdes) par hyperpression abdominale et fragilisation des muscles transverse et périnéaux qu’il convient de renforcer chez le kinésithérapeute et en auto-rééducation.
6 - L’endométriose impacte la qualité de vie de 10 % des femmes en âge de procréer. L’activité physique a un effet bénéfique sur la perception de la douleur et la qualité de vie, sous réserve de limiter les sports de forte intensité lors des périodes douloureuses.
7 - La pratique régulière d’activités physiques d’in­tensité modérée, adaptée aux douleurs et au cycle menstruel associant endurance (cent-cinquante minutes par semaine), renforcement musculaire sans augmentation de la pression abdominale (deux à trois fois par semaine) et assouplissements (deux à trois fois par semaine), améliore les douleurs, la qualité de vie et le bien-être psychologique des femmes souffrant d’endométriose, en association au traitement médical et/ou chirurgical.
8 - La pratique d’une activité physique ou sportive régulière d’intensité modérée (cent-cinquante à cent-quatre-vingts minutes par semaine) associant activité en endurance, renforcement musculaire doux et assouplissements est recom­mandée au cours de toute grossesse d’évolution normale. Elle est à adapter selon le trimestre de grossesse et le niveau de pratique antérieure de la femme enceinte, et apporte de nombreux bénéfices maternels et fœtaux.
9 - La pratique d’une activité physique régulière et modérée en endurance (cent-cinquante à trois cents minutes par semaine), associée à du renforcement musculaire doux (deux fois par semaine), améliore les troubles climatériques de la ménopause, diminue le risque d’ostéoporose et le ris­que cardiovasculaire.