Stéphane, 28 ans, sans antécédents, consulte pour des lésions du visage évoluant depuis plusieurs semaines. Les traitements par valaciclovir et pristinamycine ont été inefficaces. L’examen objective un placard inflammatoire de la moustache avec des pustules et des croûtes jaunâtres. Le patient indique qu’il travaille dans une ferme d’élevage, avec de nombreux animaux. Le prélèvement fongique révèle un Microsporum.
Le sycosis, folliculite atteignant les zones pileuses du visage, touche préférentiellement l’homme de 30 à 50 ans. Les agents responsables sont Staphylococcus aureus ou des dermatophytes (zoophiles ou telluriques de type Trichophyton ou Microsporum).
Cliniquement, le sycosis se manifeste par des pustules folliculaires, suintantes et squamocroûteuses. Elles sont de taille variable et reposent fréquemment sur une plaque inflammatoire. Le sycosis mycosique est le plus souvent unilatéral, avec une altération des poils, mais ces critères ne sont pas pathognomoniques. Un interrogatoire minutieux recherche l’agent responsable (contact avec des animaux, milieu rural, etc.).
Des prélèvements microbiologiques sont réalisés par écouvillon, prélèvement de squames ou de poils.
Le sycosis staphylococcique siège, quant à lui, préférentiellement en périnarinaire. Il est souvent secondaire à une inoculation par le rasoir.
Le traitement est d’abord local, après avoir réalisé les prélèvements : application d’un antifongique local à base de dérivés imidazolés, 1 ou 2 fois/j selon la molécule utilisée et pour au moins quatre semaines. En cas d’échec et en l’absence de contre-indication, le traitement de deuxième intention consiste en l’administration d’un antifongique systémique (de type terbinafine) pour une durée de quatre à huit semaines. Dans de rares cas de sycosis très inflammatoires, une cure courte de corticoïdes peut se discuter.
Cette fiche est le 1er diagnostic différentiel d’une série de 4 à retrouver dans les prochains numéros et sur https://www.larevuedupraticien.fr/articles/cas-cliniques
Cliniquement, le sycosis se manifeste par des pustules folliculaires, suintantes et squamocroûteuses. Elles sont de taille variable et reposent fréquemment sur une plaque inflammatoire. Le sycosis mycosique est le plus souvent unilatéral, avec une altération des poils, mais ces critères ne sont pas pathognomoniques. Un interrogatoire minutieux recherche l’agent responsable (contact avec des animaux, milieu rural, etc.).
Des prélèvements microbiologiques sont réalisés par écouvillon, prélèvement de squames ou de poils.
Le sycosis staphylococcique siège, quant à lui, préférentiellement en périnarinaire. Il est souvent secondaire à une inoculation par le rasoir.
Le traitement est d’abord local, après avoir réalisé les prélèvements : application d’un antifongique local à base de dérivés imidazolés, 1 ou 2 fois/j selon la molécule utilisée et pour au moins quatre semaines. En cas d’échec et en l’absence de contre-indication, le traitement de deuxième intention consiste en l’administration d’un antifongique systémique (de type terbinafine) pour une durée de quatre à huit semaines. Dans de rares cas de sycosis très inflammatoires, une cure courte de corticoïdes peut se discuter.
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Pour en savoir plus
Hua C, Bernigaud C, Foulet F, et al. Item 155 – Infections cutanéo-muqueuses et des phanères, bactériennes et mycosiques, de l’adulte et de l’enfant. Rev Prat 2020;70(9):e311-e318.
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