Émilie, 93 ans, souffre depuis quelques jours d’une douleur insomniante du 2e orteil du pied droit accompagnée d’une inflammation et de calcifications de la dernière phalange. (figure ). Sa fille est très inquiète car elle pense qu’il s’agit d’une artériopathie sévère nécessitant une amputation.
Secondaire à des dépôts d’urate dans le tissu sous-cutané, il s’observe à la pulpe des doigts (paumes des mains et plantes des pieds) et le plus souvent aux articulations distales (épiderme mince). Zones plus rares : genoux, oreilles et coudes.
Cliniquement : formation (unique ou multiple) papulo-nodulaire, bien circonscrite, ferme, non douloureuse à la palpation, allant du rose au blanc-jaune.
Deux complications possibles : ulcération et surinfection (défaut d’hygiène, pathologies chroniques).
Il traduit une hyperuricémie. Le bilan biologique est rarement utile au diagnostic (doute avec une oxalose, à distance d’une crise).
La prise en charge repose sur la colchicine (crise de goutte), et l’allopurinol ou le fébuxostat (traitement de fond).
Pour en savoir plus
Vanquaethem H, Biale L, Carmoi T. Goutte tophacée. Rev Prat 2018;68:987.

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