1 - Les formidables progrès réalisés depuis les cinquante dernières années font de la transplantation le meilleur traitement de maladies conduisant à la perte de fonction d’organes tels que le rein, le foie, le cœur et le poumon. Plus de 65 000 patients (1/1 000 habitants) vivent en France avec un greffon fonctionnel.
2. Malgré la réalisation de plus de 5 000 transplantations par an, seulement deux tiers des nouveaux inscrits sur la liste d’attente gérée par l’Agence de la biomédecine sont greffés, ce qui fait que, d’année en année, le nombre de patients inscrits sur cette liste augmente et la pénurie de greffons s’accentue.
3. Le 4e Plan greffe (2022-2026) prévoit une augmentation substantielle du nombre de greffes en promouvant le don d’organes. Les objectifs sont d’accroître le nombre de donneurs vivants (meilleurs résultats en cas de transplantation de rein), diminuer l’opposition au prélèvement de donneurs en mort encéphalique (33 % en France) et développer les prélèvements de donneurs décédés après arrêt circulatoire.
4. La pénurie a conduit à utiliser des organes prélevés chez des donneurs décédés de mort encéphalique de plus en plus âgés et porteurs de comorbidités et chez des donneurs décédés de mort par arrêt circulatoire. Aussi, les modalités de conservation des greffons sont-elles devenues un élément majeur de l’avenir des transplantations. De gros progrès ont été faits, tant dans la composition des milieux de conservation, dans l’utilisation de machines permettant la perfusion et l’appréciation de la qualité des greffons que dans l’utilisation de molécules limitant les conséquences de l’ischémie-reperfusion.
5. L’inscription sur liste d’attente auprès de l’Agence de la biomédecine est réalisée par une équipe de greffe après un bilan permettant d’identifier les contre-indications et les facteurs de risque. Elle permet de fournir une information complète sur les bénéfices/risques et les contraintes du suivi post-greffe (traitement immunosuppresseur en particulier).
6. Le suivi post-greffe est un facteur clé du succès des transplantations. Il vise, d’une part, à adapter le traitement immunosuppresseur pour s’opposer à la réponse immunitaire (rejets aigus cellulaires et humoraux mais aussi rejet chronique marqué par une détérioration progressive de la fonction de l’organe), d’autre part, à diagnostiquer et à traiter rapidement les effets néfastes de ce traitement (infections et cancers dus au déficit immunitaire, néphrotoxicité des inhibiteurs de la calcineurine…). Il fait l’objet d’une éducation thérapeutique du patient car l’observance est un des facteurs majeurs de succès.
7. Durant les premiers mois post-transplantation, en dehors des infections nosocomiales, c’est essentiellement le risque de réactivation d’infections latentes liée au déficit immunitaire qui est maximal. Ces infections à germes opportunistes (CMV, virus BK, Pneumocystis carinii…) sont à rechercher activement et à traiter rapidement. Elles font l’objet de stratégies de prévention.
8. Les infections tardives sont souvent d’origine communautaire, ce qui souligne l’importance des vaccinations du patient (pneumocoque, grippe, SARS-CoV-2...) mais aussi de son entourage.
9. Certains cancers sont deux à trois fois plus fréquents chez les patients transplantés que dans la population générale. Il s’agit essentiellement de cancers cutanés et de cancers viro-induits (HPV, EBV), nécessitant une surveillance régulière de la peau et des muqueuses.
10. Les autres cancers ne sont pas beaucoup plus fréquents que dans la population générale de même âge mais sont souvent plus graves. Ils nécessitent un dépistage soigneux avant greffe mais aussi un dépistage régulier similaire à celui de la population générale en tenant compte des facteurs de risque.
2. Malgré la réalisation de plus de 5 000 transplantations par an, seulement deux tiers des nouveaux inscrits sur la liste d’attente gérée par l’Agence de la biomédecine sont greffés, ce qui fait que, d’année en année, le nombre de patients inscrits sur cette liste augmente et la pénurie de greffons s’accentue.
3. Le 4e Plan greffe (2022-2026) prévoit une augmentation substantielle du nombre de greffes en promouvant le don d’organes. Les objectifs sont d’accroître le nombre de donneurs vivants (meilleurs résultats en cas de transplantation de rein), diminuer l’opposition au prélèvement de donneurs en mort encéphalique (33 % en France) et développer les prélèvements de donneurs décédés après arrêt circulatoire.
4. La pénurie a conduit à utiliser des organes prélevés chez des donneurs décédés de mort encéphalique de plus en plus âgés et porteurs de comorbidités et chez des donneurs décédés de mort par arrêt circulatoire. Aussi, les modalités de conservation des greffons sont-elles devenues un élément majeur de l’avenir des transplantations. De gros progrès ont été faits, tant dans la composition des milieux de conservation, dans l’utilisation de machines permettant la perfusion et l’appréciation de la qualité des greffons que dans l’utilisation de molécules limitant les conséquences de l’ischémie-reperfusion.
5. L’inscription sur liste d’attente auprès de l’Agence de la biomédecine est réalisée par une équipe de greffe après un bilan permettant d’identifier les contre-indications et les facteurs de risque. Elle permet de fournir une information complète sur les bénéfices/risques et les contraintes du suivi post-greffe (traitement immunosuppresseur en particulier).
6. Le suivi post-greffe est un facteur clé du succès des transplantations. Il vise, d’une part, à adapter le traitement immunosuppresseur pour s’opposer à la réponse immunitaire (rejets aigus cellulaires et humoraux mais aussi rejet chronique marqué par une détérioration progressive de la fonction de l’organe), d’autre part, à diagnostiquer et à traiter rapidement les effets néfastes de ce traitement (infections et cancers dus au déficit immunitaire, néphrotoxicité des inhibiteurs de la calcineurine…). Il fait l’objet d’une éducation thérapeutique du patient car l’observance est un des facteurs majeurs de succès.
7. Durant les premiers mois post-transplantation, en dehors des infections nosocomiales, c’est essentiellement le risque de réactivation d’infections latentes liée au déficit immunitaire qui est maximal. Ces infections à germes opportunistes (CMV, virus BK, Pneumocystis carinii…) sont à rechercher activement et à traiter rapidement. Elles font l’objet de stratégies de prévention.
8. Les infections tardives sont souvent d’origine communautaire, ce qui souligne l’importance des vaccinations du patient (pneumocoque, grippe, SARS-CoV-2...) mais aussi de son entourage.
9. Certains cancers sont deux à trois fois plus fréquents chez les patients transplantés que dans la population générale. Il s’agit essentiellement de cancers cutanés et de cancers viro-induits (HPV, EBV), nécessitant une surveillance régulière de la peau et des muqueuses.
10. Les autres cancers ne sont pas beaucoup plus fréquents que dans la population générale de même âge mais sont souvent plus graves. Ils nécessitent un dépistage soigneux avant greffe mais aussi un dépistage régulier similaire à celui de la population générale en tenant compte des facteurs de risque.