1 L’introduction en 2013 de la catégorie diagnostique du DSM-5 du trouble de l’usage de l’alcool a permis de rejoindre la CIM-10 dans une approche dimensionnelle de l’addiction à l’alcool. Elle fait disparaître dans un continuum gradué par le nombre de critères une distinction entre abus et dépendance, aux frontières souvent tenues.
2 En satellisant la dépendance comme un des dommages possibles de l’usage et en introduisant la notion de craving, la nouvelle définition nosographique du trouble de l’usage de l’alcool s’inspire d’une approche plus consensuelle de l’addiction : celle de la réduction des risques et des dommages et celle des stratégies thérapeutiques individualisées.
3 Si la consommation d’alcool des Français a diminué de moitié depuis les années 1960, la diminution observée tend à ralentir. Les enquêtes en population générale montrent qu’entre un quart et la moitié des adultes, selon les enquêtes, dépassent les repères de consommation à moindres risques.
4 Près de la moitié de la population consomme 3 % du volume total consommé tandis que 10 % des plus gros buveurs consomment 58 % du volume total. Par conséquent, les gros buveurs sont les principaux clients des alcooliers.
5 Les dommages sanitaires de l’alcool ne dépendent ni du type de breuvage ni du sexe mais essentiellement de la quantité d’alcool pur ingéré, qu’il faut exprimer en grammes d’alcool pur.
6 De faibles quantités d’alcool exposent au risque de nombreuses maladies chroniques insoupçonnées dont la part attribuable est sous-évaluée par la population, comme le cancer du sein ou les maladies cardiovasculaires.
7 Santé publique France recommande de réduire la consommation d’alcool sur les bases suivantes : pas plus de 100 g d’alcool pur par semaine, pas plus de 20 g par jour, et des jours sans alcool. L’abstinence est recommandée tout au long de la grossesse et de l’allaitement.
8 Les troubles cognitifs chez les patients ayant un trouble de l’usage de l’alcool sont généralement sous-diagnostiqués. Leur détection par des tests simples et performants est pourtant essentielle à l’élaboration d’un projet de soins adapté et pour diminuer cette vulnérabilité à la rechute.
9 Les médicaments utilisés dans le trouble de l’usage de l’alcool ont des effets modestes qui peuvent cependant utilement renforcer l’accompagnement psychosocial systématiquement associé. Le nalméfène et le baclofène peuvent être prescrits dans un objectif de réduction ; l’AMM récemment octroyée à ce dernier précise qu’il est indiqué après échec des autres traitements chez l’adulte pour une posologie maximale de 80 mg/j. La naltrexone et l’acamprosate sont indiqués dans le maintien de l’abstinence. L’utilisation du disulfirame dans des conditions particulières suscitent un regain d’intérêt.
10De nouvelles approches psychosociales ont été positivement évaluées dans le traitement du trouble de l’usage de l’alcool. Les qualités du thérapeute priment sur la technique utilisée : l’attitude empathique, l’encouragement au choix des options thérapeutiques mais surtout l’orientation vers un changement dont l’ampleur et les modalités sont communément concertées avec le patient.
2 En satellisant la dépendance comme un des dommages possibles de l’usage et en introduisant la notion de craving, la nouvelle définition nosographique du trouble de l’usage de l’alcool s’inspire d’une approche plus consensuelle de l’addiction : celle de la réduction des risques et des dommages et celle des stratégies thérapeutiques individualisées.
3 Si la consommation d’alcool des Français a diminué de moitié depuis les années 1960, la diminution observée tend à ralentir. Les enquêtes en population générale montrent qu’entre un quart et la moitié des adultes, selon les enquêtes, dépassent les repères de consommation à moindres risques.
4 Près de la moitié de la population consomme 3 % du volume total consommé tandis que 10 % des plus gros buveurs consomment 58 % du volume total. Par conséquent, les gros buveurs sont les principaux clients des alcooliers.
5 Les dommages sanitaires de l’alcool ne dépendent ni du type de breuvage ni du sexe mais essentiellement de la quantité d’alcool pur ingéré, qu’il faut exprimer en grammes d’alcool pur.
6 De faibles quantités d’alcool exposent au risque de nombreuses maladies chroniques insoupçonnées dont la part attribuable est sous-évaluée par la population, comme le cancer du sein ou les maladies cardiovasculaires.
7 Santé publique France recommande de réduire la consommation d’alcool sur les bases suivantes : pas plus de 100 g d’alcool pur par semaine, pas plus de 20 g par jour, et des jours sans alcool. L’abstinence est recommandée tout au long de la grossesse et de l’allaitement.
8 Les troubles cognitifs chez les patients ayant un trouble de l’usage de l’alcool sont généralement sous-diagnostiqués. Leur détection par des tests simples et performants est pourtant essentielle à l’élaboration d’un projet de soins adapté et pour diminuer cette vulnérabilité à la rechute.
9 Les médicaments utilisés dans le trouble de l’usage de l’alcool ont des effets modestes qui peuvent cependant utilement renforcer l’accompagnement psychosocial systématiquement associé. Le nalméfène et le baclofène peuvent être prescrits dans un objectif de réduction ; l’AMM récemment octroyée à ce dernier précise qu’il est indiqué après échec des autres traitements chez l’adulte pour une posologie maximale de 80 mg/j. La naltrexone et l’acamprosate sont indiqués dans le maintien de l’abstinence. L’utilisation du disulfirame dans des conditions particulières suscitent un regain d’intérêt.
10De nouvelles approches psychosociales ont été positivement évaluées dans le traitement du trouble de l’usage de l’alcool. Les qualités du thérapeute priment sur la technique utilisée : l’attitude empathique, l’encouragement au choix des options thérapeutiques mais surtout l’orientation vers un changement dont l’ampleur et les modalités sont communément concertées avec le patient.