Sami, 48 ans, consulte car, depuis quelques semaines, il a des douleurs scrotales insupportables.
En parallèle, il a noté depuis trois mois l’apparition d’une dilation des veines situées au niveau de ses bourses, avec sensation de pesanteur parfois difficilement tolérable (figure).

La varicocèle est une dilation anormale des veines du plexus pampiniforme due à une insuffisance du réseau veineux spermatique. 15 à 20 % des hommes sont porteurs de cette anomalie, unilatérale à gauche dans 90% des cas. Elle est retrouvée chez 35 % des hommes ayant une infertilité primaire et plus de 70 % de ceux avec infertilité secondaire. Les mécanismes expliquant l’effet délétère sur la spermato­genèse sont mal connus (hyperthermie scrotale, hypoxémie testiculaire et stress oxydatif).
Sur le plan clinique, il existe trois grades : palpable à la manœuvre de Valsalva, palpable au repos mais non visible, visible et palpable au repos. La stagnation de sang au niveau des veines spermatiques est à l’origine de douleurs testiculaires dans 10 % des cas, de pesanteurs majorées à l’orthostatisme mais aussi d’une réduction du volume du testicule.
L’échographie du scrotum avec doppler veineux permet d’objectiver la varicocèle et de rechercher une thrombose de la veine rénale associée. Cet examen est à compléter par un scanner abdomino-pelvien ; en effet, une varicocèle d’apparition récente peut être liée à une néoplasie rénale ou pelvienne avec envahissement de la veine cave.
La prise en charge est chirurgicale : abord sous-inguinal microchirurgical ou embolisation rétrograde de la veine spermatique en radiologie interventionnelle. Pour les varicocèles secondaires, la prise en charge est causale.

Pour en savoir plus

Akakpo W. Varicocèle : un homme sur cinq. Rev Prat Med Gen 2020;34(1039):287.

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