Alopécie diffuse : quel bilan ?
 
Deux cas de figures :
 
1. La période de début est connue
Rechercher un élément déclenchant dans les 3 mois précédents :
– accouchement, tout épisode fébrile ayant duré quelques jours, voire syndrome « pseudo-grippal » hivernal, perte de poids rapide, changement de contraception avec impact androgénique ;
– alopécie diffuse de la syphilis secondaire (3 à 6 mois après le contage ⇒ test VDRL, TPHA).
 
2. La période de début est moins précise, plus ancienne
Le facteur déclenchant est moins évident :
– penser à une carence en fer chez une femme non ménopausée (ménorragies, stérilet au cuivre) ⇒ NFS, ferritine ;
– carences alimentaires, syndrome de malabsorption, maladie de système évoqués par l’interrogatoire ou l’examen clinique ⇒ bilan nutritionnel, bilan d’auto-immunité (lupus systémique) ; exploration digestive si anémie ferriprive sans étiologie ;
– le dosage de la TSH est systématique ;
– questionner sur les pratiques cosmétiques dont les patientes ne parlent pas spontanément : lissages des cheveux, brushings traumatisants ;
– penser à une pelade diffuse, de diagnostic difficile ⇒ trichogramme*
 
*une cinquantaine de cheveux sont prélevés en plusieurs points et examinés au microscope. Calcul du rapport entre nombre de cheveux anagènes et télogènes et du pourcentage de cheveux dystrophiques. Utile pour confirmer une alopécie androgénétique (AAG) modérée, une pelade diffuse associée ou non à une AAG, un diagnostic de cheveux anagènes caducs.
 
Pour en savoir plus 
De Jansac MM. Chute de cheveux : quel bilan ? Rev Prat Med Gen 2020;34(1047);661-2

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