Covid-19 : pourquoi un risque majeur de dénutrition ?
Comme toute infection aiguë, celle à Covid-19 est une maladie à haut risque de dénutrition ; en particulier si elle survient chez un patient atteint d’une maladie chronique. La dénutrition est en règle générale un facteur de mauvais pronostic et doit donc être systématiquement recherchée.
Les critères diagnostiques de dénutrition émis par la Haute Autorité de santé en 2019 restent applicables dans ce contexte :
– au moins 1 critère phénotypique : IMC bas (< 18,5 chez l’adulte ; < 21 après 70 ans), une perte de poids récente (> 5 ou 10 % par rapport au poids d’il y a 1 ou 6 mois), ou une perte de quantité ou de fonction musculaire (amyotrophie clinique, patient incapable de se relever) ; – et 1 critère étiologique : la maladie Covid-19 constitue en soi un critère étiologique évident, une maladie chronique, une réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus de 1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport à la consommation alimentaire habituelle ou aux besoins protéino-énergétiques estimés ;
– critère biologique : avant 70 ans, un dosage d’albumine est utile pour évaluer la sévérité de la dénutrition ; après 70 ans, l’hypoalbuminémie a une valeur diagnostique. À tout âge, les premières données publiées indiquent que l’hypoalbuminémie a une valeur pronostique péjorative au cours du Covid-19.
Plusieurs facteurs spécifiques à l’infection à Covid-19 exposent au risque de dénutrition : dans un contexte inflammatoire parfois prolongé de plusieurs semaines, entraînant un hypercatabolisme, l’augmentation de la dépense énergétique liée au travail ventilatoire majore les besoins nutritionnels (caloriques et protéiques). La prise alimentaire spontanée est souvent très réduite (anorexie secondaire à l’infection, gêne respiratoire), surtout si des signes ORL tels qu’une anosmie et une agueusie sont présents.
EN PRATIQUE : chez tout patient Covid-19+, une alimentation hypercalorique et hyperprotidique est recommandée. En présence de signes de dénutrition, a fortiori si le patient est hospitalisé, l’apport de 3 compléments nutritionnels oraux par jour, au moins, est recommandé. Un algorithme de prise en charge est disponible sur le site de la SFNCM. En savoir plus Covid-19 : Stratégie de prise en charge nutritionnelle à l’hôpital. Avis d’experts de la SFNCM Diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte. Recommandations HAS 2019
Les critères diagnostiques de dénutrition émis par la Haute Autorité de santé en 2019 restent applicables dans ce contexte :
– au moins 1 critère phénotypique : IMC bas (< 18,5 chez l’adulte ; < 21 après 70 ans), une perte de poids récente (> 5 ou 10 % par rapport au poids d’il y a 1 ou 6 mois), ou une perte de quantité ou de fonction musculaire (amyotrophie clinique, patient incapable de se relever) ;
– et 1 critère étiologique : la maladie Covid-19 constitue en soi un critère étiologique évident, une maladie chronique, une réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus de 1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport à la consommation alimentaire habituelle ou aux besoins protéino-énergétiques estimés ;
– critère biologique : avant 70 ans, un dosage d’albumine est utile pour évaluer la sévérité de la dénutrition ; après 70 ans, l’hypoalbuminémie a une valeur diagnostique. À tout âge, les premières données publiées indiquent que l’hypoalbuminémie a une valeur pronostique péjorative au cours du Covid-19.
Plusieurs facteurs spécifiques à l’infection à Covid-19 exposent au risque de dénutrition : dans un contexte inflammatoire parfois prolongé de plusieurs semaines, entraînant un hypercatabolisme, l’augmentation de la dépense énergétique liée au travail ventilatoire majore les besoins nutritionnels (caloriques et protéiques). La prise alimentaire spontanée est souvent très réduite (anorexie secondaire à l’infection, gêne respiratoire), surtout si des signes ORL tels qu’une anosmie et une agueusie sont présents.
EN PRATIQUE : chez tout patient Covid-19+, une alimentation hypercalorique et hyperprotidique est recommandée. En présence de signes de dénutrition, a fortiori si le patient est hospitalisé, l’apport de 3 compléments nutritionnels oraux par jour, au moins, est recommandé. Un algorithme de prise en charge est disponible sur le site de la SFNCM.
En savoir plus
Covid-19 : Stratégie de prise en charge nutritionnelle à l’hôpital. Avis d’experts de la SFNCM
Diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte. Recommandations HAS 2019