Parmi les propositions suivantes concernant la prise en charge thérapeutique de la polyarthrite rhumatoïde, laquelle ou lesquelles est/sont vraie(s) ?
La corticothérapie peut s’avérer nécessaire pour prendre en charge la poussée chez certains patients, dans l’attente de l’efficacité du ou des traitement(s) de fond. Compte-tenu du profil de sécurité particulièrement mal maitrisé des glucocorticoïdes par voie générale (effets indésirables nombreux et cumulatifs, risque de corticodépendance…), ceux-ci doivent être proposés lorsque la sévérité et/ou l’absence d’alternative le justifient, pour une durée limitée à l’attente de l’effet plein et entier du traitement de fond.
Le méthotrexate peut tout à fait être prescrit chez les femmes en âge de procréer, moyennant une information spécifique et une contraception efficace.
Il a été démontré un surrisque néoplasique, cardiovasculaire et thrombo-embolique lié à l’utilisation des inhibiteurs de JAK, par comparaison à d’autres traitements ciblés, en premier lieu les anti-TNFα. C’est en partie pour cela que les anti-JAK ne sont pas envisagés de façon prioritaire chez les patients en échec du méthotrexate, mais plutôt dans des situations « d’impasse thérapeutique ».
Il n’y a pas de contre-indication à la co-prescription d’un AINS (continue ou intermittente) et du méthotrexate, à la posologie hebdomadaire utilisée dans la polyarthrite rhumatoïde. Certains référentiels évoquent encore une telle contre-indication, ce qui s’explique historiquement par des toxicités constatées lorsque le méthotrexate est prescrit à des doses beaucoup plus fortes, principalement dans le domaine de l’hématologie.
La persistance d’une activité résiduelle de la maladie malgré le traitement de fond, limitée à une ou quelques articulations, constitue à titre d’exemple une indication claire et pertinente à la réalisation d’infiltrations de dérivés cortisonés, susceptibles de régulariser durablement la situation.
Retrouvez l’item lié à ce quiz ici : Devauchelle-Pensec V, Guellec D. Item 196. Polyarthrite rhumatoïde. Rev Prat 2024;74(5);561-71.