Ce que le médecin généraliste doit savoir quand il suit un patient greffé d’îlots pancréatiques
Le médecin traitant doit appeler et/ou encourager le patient à appeler l’équipe de référence greffe disponible 24 h/24 pour tout événement intercurrent.
Il faut bannir toute corticothérapie (hyperglycémiante, même par voie inhalée ou percutanée).
Toute thérapeutique interférant avec le métabolisme des immunosuppresseurs (notamment les antifongiques imidazolés) est à exclure.
Le médecin doit rappeler au patient la nécessité d’éviter toute automédication (millepertuis) et la consommation de pamplemousse, qui interfèrent avec le métabolisme des immunosuppresseurs.
Le dosage des immunosuppresseurs se fait à jeun, avant la prise des médicaments (dosage résiduel).
En cas d’insuffisance rénale, le centre de greffe doit être averti car la dose des immunosuppresseurs est alors revue à la baisse, leur accumulation altérant la fonction rénale.
Le médecin traitant doit absolument veiller à ce que le patient n’arrête jamais son traitement immunosuppresseur.
Une antibiothérapie usuelle peut être prescrite en cas d’infection, mais il faut en référer au service de greffe si les symptômes persistent au-delà de 48 heures.
À l’apparition d’une aphtose buccale (qui peut être favorisée par le sirolimus), l’hémogramme doit être contrôlé : toute leucopénie doit faire réaliser une antigénémie vis-à-vis du cytomégalovirus.
La prévention de l’aphtose buccale repose sur une hygiène dentaire rigoureuse : brossage des dents 3 fois par jour et bains de bouche.