Sa fréquence est estimée à près de 1 patient sur 2. Le diagnostic est retenu lorsqu’aucune cause n’est clairement identifiée (on peut suspecter par exemple une hyperhidrose locale après un effort physique important ou en raison d’un surpoids, une difficulté à l’essuyage due à une pilosité excessive…) ou si elle a disparu (diarrhée ou selles molles passagères).
Les démangeaisons déclenchées initialement sont alors auto-entretenues et volontiers responsables d’un passage à la chronicité. Parfois, une origine psychogène est évoquée, mais avec prudence. En effet, l’anxiété et le stress sont des facteurs déclenchants, et l’évolution chronique du prurit anal, qui peut altérer la qualité de vie du patient, aggrave davantage son équilibre psychique, instaurant un cercle vicieux.1
Prise en charge :
– mesures hygiénodiététiques (encadré 2) ;
– en phase aiguë : assèchement des lésions suintantes (éosine aqueuse, fluorescéine, solution de Milian…) et crèmes émollientes. Si échec : dermocorticoïdes faiblement dosés de classe 1 et 2 pendant 4 à 6 semaines au maximum ;
– en phase chronique de lichénification : dermocorticoïdes hautement dosés de classe 3 et 4 + crèmes émollientes et protectrices (durée non consensuelle mais le plus souvent égale à la durée d’évolution du prurit avec une dégression progressive) ;
– parfois, une prise en charge psychologique concomitante est nécessaire.