Syndrome de Guillain-Barré : diagnostics différentiels selon le niveau d’atteinte neurologique |
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Syndrome médullaire | Il s’agit d’une urgence diagnostique (compression médullaire, myélite) L’examen neurologique montre un niveau sensitif, associé à des signes d’atteinte du système nerveux central (syndrome pyramidal) L’IRM médullaire est l’examen de référence |
Syndrome de la queue de cheval | Il s’agit d’une urgence diagnostique (compression des racines de la queue de cheval) L’anesthésie en selle doit faire évoquer le diagnostic L’IRM médullaire et de la queue de cheval est l’examen de référence |
Syndrome de la corne antérieure de la moelle | Le déficit moteur est pur et s’associe à des fasciculations musculaires, une amyotrophie et un syndrome pyramidal La principale cause est la sclérose latérale amyotrophique L’électroneuromyogramme oriente le diagnostic |
Méningoradiculite | L’analyse du LCS montre une méningite (> 10 cellules/mm3) Une pathologie infectieuse (VIH, maladie de Lyme) ou néoplasique (lymphome) doit être recherchée en premier lieu |
Polyradiculonévrite chronique | La progression des symptômes pendant une longue période (plus de 4 semaines) ou la fluctuation du déficit à distance du début des symptômes (plus de 8 semaines) doit motiver l’avis d’un centre référent |
Autre type de neuropathie périphérique | La symptomatologie motrice et/ou sensitive, l’évolution aiguë ou chronique et la topographie de l’atteinte varient selon le type de neuropathie Les carences vitaminiques, le diabète et les toxiques (médicaments, alcool) sont des causes fréquentes de neuropathie L’électroneuromyogramme oriente le diagnostic |
Syndrome de la jonction neuromusculaire | La symptomatologie est fluctuante, purement motrice, sans atteinte sensitive et associée à une persistance des réflexes ostéotendineux Il s’agit principalement des syndromes myasthéniques et du botulisme L’électroneuromyogramme oriente le diagnostic |
Syndrome myogène | Il existe une amyotrophie marquée et précoce, un réflexe idiomusculaire aboli et une augmentation franche des enzymes musculaires au bilan biologique (créatine phosphokinase) Les causes sont nombreuses L’électroneuromyogramme et la biopsie musculaire sont souvent nécessaires au diagnostic |
Trouble neurologique fonctionnel | Il s’agit le plus souvent d’un diagnostic d’élimination La symptomatologie est fluctuante et sensible aux variations attentionnelles (test de Hoover) Les examens complémentaires sont normaux |
CMV : cytomégalovirus ; IRM : imagerie par résonance magnétique ; LCS : liquide cérébro-spinal ; VIH : virus de l’immunodéficience humaine.