Cet homme de 36 ans, sans antécédent particulier, consultait pour des sensations de peau cartonnée aux pieds et aux mains évoluant depuis trois semaines. Il rapportait la consommation journalière depuis un mois de 40 ballons de protoxyde d’azote (NO). L’examen notait la présence d’un signe de Lhermitte déclenché par l’antéflexion céphalique, des réflexes ostéotendineux vifs et symétriques, une apallesthésie des membres inférieurs et une sensibilité superficielle préservée, sans déficit moteur associé. Le bilan biologique montrait un déficit en vitamine B12 à 179 pg/mL (211-911) et une homocystéinémie supérieure à 50 µmoles/L (5-15). L’IRM cervicale montrait une lésion médullaire postérieure étendue, localisée aux cordons postérieurs (fig. 1 et 2 ).
Le protoxyde d’azote est un gaz anesthésique utilisé couramment par voie inhalée en médecine.
Son usage est détourné à des fins récréatives pour ses propriétés euphorisantes, avec l’emploi de cartouches destinées aux aérosols alimentaires. Son utilisation de plus en plus large pose actuellement un problème de santé publique dans de nombreux pays. Le NO entraîne un déficit fonctionnel en vitamine B12, interférant dans son rôle de co- enzyme et aboutissant à une augmentation dans le sang de l’homocystéine et de l’acide méthylmalonique non métabolisés. Le diagnostic biologique passe par le dosage de ces deux composés chimiques, la vitamine B12 pouvant être normale. Les lésions médullaires sont identiques à celles du neuro-Biermer et touchent les cordons postérieurs de la moelle. Des neuropathies sont décrites. Des séquelles sont fréquentes malgré un apport vitaminique.1
Son usage est détourné à des fins récréatives pour ses propriétés euphorisantes, avec l’emploi de cartouches destinées aux aérosols alimentaires. Son utilisation de plus en plus large pose actuellement un problème de santé publique dans de nombreux pays. Le NO entraîne un déficit fonctionnel en vitamine B12, interférant dans son rôle de co- enzyme et aboutissant à une augmentation dans le sang de l’homocystéine et de l’acide méthylmalonique non métabolisés. Le diagnostic biologique passe par le dosage de ces deux composés chimiques, la vitamine B12 pouvant être normale. Les lésions médullaires sont identiques à celles du neuro-Biermer et touchent les cordons postérieurs de la moelle. Des neuropathies sont décrites. Des séquelles sont fréquentes malgré un apport vitaminique.1
Référence
1. Keddie S, Adams A, Kelso A, et al. No laughing matter:subacute degeneration of the spinal cord du to nitrous oxide inhalation. J Neurology 2018;265:1089-95.
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