Un patient de 40 ans se présente quarante-huit heures après un traumatisme musculaire indirect. Lors d’une accélération en jouant au football, il a ressenti une vive douleur au niveau des ischio-jambiers. Il n’a pas pu terminer le match. À l’examen, l’ecchymose est superficielle, non localisée au niveau de la douleur initiale (fig. 1 ). Il existe une douleur à la palpation et à la contraction des ischio-jambiers, sans déficit moteur. L’échographie montre deux déchirures du biceps fémoral avec deux petits hématomes (fig. 2 ). Le traitement a associé glaçage, repos, contention et kinésithérapie précoce.
La lésion musculaire des ischio-jambiers, qui comprennent le semi-tendineux, le semi-membraneux et le biceps fémoral, est le plus souvent induite par un mécanisme intrinsèque lors d’un étirement brutal excentrique (course, saut). L’examen clinique révèle une douleur à l’étirement, au test isométrique de flexion du genou et à la palpation. Ces lésions sont fréquentes dans certaines disciplines (football, rugby, athlétisme, badminton…) et surtout lors d’un match. Elles sont réparties en quatre stades à l’échographie, selon la classification de Brasseur et Renoux :
Lors de la phase dégénérative, les cellules inflammatoires éliminent les fibres musculaires lésées, ce qui contre-indique les anti-inflammatoires. Lors des phases régénérative et de maturation, qui commencent dès les premiers jours, les fibres musculaires s’organisent et s’adaptent à la demande fonctionnelle.
Le traitement repose sur le repos, le glaçage, une contention et la kinésithérapie, avec la mise en place précoce d’un travail excentrique (protocole POLICE : protection, optimal loading, ice, compression, élévation).2,3 Il peut être chirurgical en cas de rupture musculaire. Le principal risque est la récidive.
- stade 1 : absence de désorganisation des fibres musculaires ;
- stade 2 : désorganisation des fibres musculaires ;
- stade 3 : désinsertion myo-aponévrotique avec hématome ;
- stade 4 : rupture partielle ou totale d’un muscle.
Lors de la phase dégénérative, les cellules inflammatoires éliminent les fibres musculaires lésées, ce qui contre-indique les anti-inflammatoires. Lors des phases régénérative et de maturation, qui commencent dès les premiers jours, les fibres musculaires s’organisent et s’adaptent à la demande fonctionnelle.
Le traitement repose sur le repos, le glaçage, une contention et la kinésithérapie, avec la mise en place précoce d’un travail excentrique (protocole POLICE : protection, optimal loading, ice, compression, élévation).2,3 Il peut être chirurgical en cas de rupture musculaire. Le principal risque est la récidive.
Références
1. Brasseur JL, Renoux J, Crema MD, Mercy G, Monzani Q, Coquart B, et al. Lésions musculaires : l’approche échographique. Journal de radiologie diagnostique et interventionnelle 2017;98(6):252-66.
2. Schwitzguebel AJP, Muff G, Naets E, Karatzios C, Saubade M, Gremeaux V. Prise en charge des lésions musculaires aiguës en 2018. Rev Med Suisse 2018;14(613):1332-9.
3. de Labareyre H. Lésion musculaire du sportif : comment l’évaluer. Rev Prat Med Gen 2001;15(522):53-6.
2. Schwitzguebel AJP, Muff G, Naets E, Karatzios C, Saubade M, Gremeaux V. Prise en charge des lésions musculaires aiguës en 2018. Rev Med Suisse 2018;14(613):1332-9.
3. de Labareyre H. Lésion musculaire du sportif : comment l’évaluer. Rev Prat Med Gen 2001;15(522):53-6.
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