Chantal, 67 ans, a une dyspareunie importante depuis plusieurs mois (accompagnée parfois de saignements), un prurit et une sensation de sècheresse au niveau de la région vulvaire. L’examen retrouve, dans la partie supérieure des petites lèvres, un placard blanc, rigide à la palpation.

Observation

C’est la plus fréquente des dermatoses à localisation vulvaire, avec un pic d’incidence entre 50 et 60 ans. La lésion est classiquement prurigineuse, mais elle est asymptomatique dans 30 % des cas. La forme typique se caractérise par une vulve de couleur blanche brillante, nacrée et associée à une atrophie variable des reliefs vulvaires (clitoris avec encapuchonnement, petites lèvres de taille réduite). Les fissures au niveau du périnée sont un motif fréquent de consultation.

L’évolution en carcinome épidermoïde est rare (5 % des cas) mais justifie une biopsie au moindre doute.

Le traitement repose sur les dermocorticoïdes de classe forte (propionate de clobétasol, Dermoval, Clarelux) appliqués tous les jours durant 1 à 3 mois. Les récidives étant fréquentes (50 % à 16 mois et 84 % à 4 ans), un traitement d’entretien est souvent recommandé, à raison de 2 applications par semaine, à vie.
Pour en savoir plus
De Belilovsky C. Pathologie vulvaire. Rev Prat Med Gen 2016;30:771-6.

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