Maladie de Verneuil

La maladie de Verneuil ou « hidradénite suppurée » ou « hidrosadénite suppurée » a été décrite en 1854 par le chirurgien français Aristide Verneuil (1823-1895). Cette dermatose toucherait 1 % de la population (souvent les femmes) et débute à la puberté. Des facteurs hormonaux ainsi qu’une composante génétique sont mis en cause, mais sa physiopathologie n’est pas clairement élucidée. Le tabagisme et la surcharge pondérale sont des facteurs favorisants. Certaines maladies peuvent y être associées, comme l’acné conglobata, le sinus pilonidal infecté, la maladie de Crohn, voire une fistule crypto­glandulaire.
À l’examen, des abcès et/ou des orifices suppurants coexistent souvent avec des cicatrices rétractiles. Les lésions siègent au niveau des régions anogénitales et périnéo-­fessières, inguinales, périmamelonnaires, axillaires (fig. 2) et rétro-auriculaires ; elles sont stratifiées en trois stades de gravité selon la classification de Hurley (tableau). L’évolution se fait par poussées inflammatoires entrecoupées de périodes de rémission.
Le diagnostic repose sur l’anamnèse et l’aspect clinique.
Le traitement consiste en l’incision des abcès et l’excision chirurgicale des lésions chroniques. L’antibiothérapie et/ou les anti-TNF occupent une place grandissante en prévention des récidives. La stratégie thérapeutique actuelle est donc de plus en plus médico-chirurgicale. Enfin, le sevrage tabagique et l’arrêt des anti-inflammatoires non stéroïdiens sont fondamentaux.