La mère de Kévin, 11 ans, est inquiète : son fils a une surinfection du gland, après une posthectomie réalisée pour phimosis et balanites récurrentes. Elle craint une septicémie. Cliniquement, un placard mélicérique s’associe à un aspect inflammatoire au niveau du gland (photo).
Le phimosis se caractérise par un rétrécissement de l’extrémité du prépuce qui ne permet que difficilement le décalottage. Il est physiologique chez 10 % des enfants, et ce jusqu’à l’âge de 3 ans. Il devient pathologique lorsqu’il existe un caractère inflammatoire, des cicatrices secondaires à un décalottage trop acharné, un lichen scléreux.
Avant 2 ans, la prise en charge du phimosis pathologique consiste en l’application biquotidienne de dermocorticoïdes de classe II ou III.
Au-delà, deux types d’intervention chirurgicale peuvent être proposés : une posthoplastie (courte incision de l’extrémité du prépuce) ou une posthectomie (ablation complète du prépuce laissant le gland découvert).
Des complications peuvent survenir au décours de la posthectomie : hémorragie, cicatrice chéloïde inesthétique, sténose du méat, infection…
Ce jeune patient a une surinfection superficielle, circonscrite au niveau de la cicatrice. Sa prise en charge repose sur l’utilisation d’antiseptiques locaux. Si l’infection avait été plus étendue ou plus profonde, une antibiothérapie antistaphylococcique (pénicilline A), voire une réintervention chirurgicale, aurait pu être nécessaire.
Pour en savoir plus
Assurance maladie. Le traitement du phimosis. ameli.fr, avril 2021. https://bit.ly/3jWfPIp

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