Tumeurs de vessie : quel est le premier signe révélateur ?
Les tumeurs vésicales sont diagnostiquées dans 80 % des cas sur une hématurie macroscopique. La survenue de ce signe doit toujours conduire à la réalisation d’un bilan rapide, et ce quel que soit l’âge du patient. Dans l’étude IDENTIFY, conduite au Royaume-Uni sur plus de 10 000 patients adressés pour hématurie, le risque d’avoir un cancer de l’appareil urinaire était de 24 % au total. S’agissant spécifiquement du cancer de la vessie, le risque de le retrouver était de 22 % en cas d’hématurie macroscopique versus 5 % en cas d’hématurie microscopique. Les principaux facteurs de risque de cancer de la vessie dans cette population étaient le sexe masculin, l’âge et le tabagisme.
Les signes irritatifs vésicaux (pollakiurie, urgenturies, brûlures mictionnelles) sont le deuxième mode de révélation le plus fréquent. La présence de signes urinaires de la phase de stockage, en particulier chez un patient tabagique, doit conduire à la réalisation d’une fibroscopie au moindre doute.
Dans de rares cas, les tumeurs de vessie sont diagnostiquées devant des signes cliniques en rapport avec l’évolution locale de la maladie (douleurs lombaires, insuffisance rénale aiguë obstructive, évolutivité métastatique…)
 
D’après : Masson-Lecomte A. Polypes de vessie.  Rev Prat Med Gen 2023;37(1082);520-3.

Exercez-vous aux ECN avec les dossiers progressifs et les LCA de La Revue du Praticien