Une maladie de Lyme peut-elle causer un AVC ischémique ?
De nombreuses manifestations neurologiques périphériques ou centrales ont été décrites au cours de la maladie de Lyme : elles sont la conséquence d’un tropisme particulier de Borrelia burgdorferi (BB) pour le système nerveux.
Elles sont habituellement classées en fonction de leur délai d’apparition par rapport à la piqûre de tique : précoces (survenant dans les semaines suivant la morsure) ou tardives (après 6 mois). Les plus fréquentes sont les méningoradiculites, qui incluent les atteintes des nerfs crâniens et les méningites. Les formes tardives sont plus rares mais plus insidieuses : encéphalites ou encéphalomyélites chroniques, vascularites, polyneuropathies axonales… Les atteintes cérébrovasculaires sont exceptionnelles, mais des AVC ischémiques, notamment dans le territoire vertébro-basilaire ou dans les régions sous-corticales, parfois récurrents, sont possibles.
La prise en charge repose sur des antibiotiques ayant une bonne diffusion à travers la barrière hémato-méningée : ceftriaxone à forte posologie (2 g/j en IV, IM ou SC pendant 21 à 28 jours en 1 seule injection quotidienne) ou doxycycline 200 mg/j durant 3 semaines.
 
Pour en savoir plus :
Antoine C, Amouyel M. Une cause rare d’accident vasculaire cérébral ischémique : la maladie de Lyme.Rev Prat 2022;72(1);67.
Tranchant C. Neurolyme : comment faire le diagnostic ?Rev Prat Med Gen 2019;33(1022);428-9.
Caumes É. Neuroborréliose de Lyme : ne pas traiter plus d’un mois.Rev Prat Med Gen 2019;33(1022);399.

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