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Rassurer face à une malformation des orteils

Motif très fréquent de consultation en chirurgie orthopédique, la malformation des orteils ne nécessite généralement aucun traitement. Rassurer est donc essentiel, notamment sur l’acquisition de la marche et le chaussage qui ne sont en rien altérés dans la grande majorité des cas.

Plusieurs anomalies de l’orteil sont possibles :

  • les chevauchements d’orteils  sont fréquents ; ils régressent à l’acquisition de la marche puisque le pied s’élargit ;
  • les clinodactylies sont aussi fréquentes ; il est conseillé de reconsulter uniquement si un conflit cutané apparaît lors du chaussage. Toutefois, il est rare de revoir ces patients ;
  • les syndactylies partielles de la deuxième commissure sont considérées comme quasiment physiologiques. Les syndactylies complètes ou des autres commissures sont plus rares. Les deux seules indications chirurgicales concernent les syndactylies de la première commissure (visant à séparer les deux premiers orteils, car un hallux libre est indispensable pour une bonne propulsion) et les syndactylies complètes avec une croissance asymétrique des orteils puisque l’orteil le plus long a tendance à se mettre en griffe, créant une gêne au chaussage (en pratique, il s’agit de raccourcir la première phalange de l’orteil le plus long, geste plus simple et plus rapide que de séparer les deux orteils) ;
  • les polydactylies des orteils peuvent être associées à des polydactylies des doigts ; le traitement consiste en une exérèse chirurgicale.
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