Candidose anale et péri-anale

La candidose anale et péri-anale est l’une des localisations des intertrigos à Candida albicans des grands plis. Les autres localisations sont les plis inguinaux, la région sous-mammaire et les creux axillaires. Cette atteinte fréquente est favorisée par le diabète, l’obésité, l’immunodépression, l’abus de corticoïdes locaux ou de savons à pH acide, une antibiothérapie systémique, la transpiration, le manque d’hygiène et la macération.
L’aspect typique est celui d’un érythème humide, suintant, malodorant, s’étendant volontiers vers le pli interfessier et/ou les organes génitaux (atteinte en « sablier » anogénitale, [photo 2]), bordé par une collerette épidermique squameuse avec vésico-pustules.
Le diagnostic repose sur l’anamnèse et la clinique. Lorsque des prélèvements sont réalisés en cas de doute, il faut qu’ils révèlent de nombreuses colonies de Candida albicans pour retenir le diagnostic, car c’est une levure saprophyte du tube digestif.
Les principaux diagnostics différentiels sont les intertrigos microbiens ou dermatophytiques, le psoriasis inversé, les dermites de contact ou de macération.
Le traitement associe la suppression des facteurs favorisants, les conseils d’hygiène locale (sous-vêtements larges en coton, utilisation d’un savon à pH neutre, séchage soigneux après la toilette) et les antifongiques locaux à raison de 2 applications par jour pendant 2 à 3 semaines : par exemple, le nitrate d’isoconazole sous forme de crème pour les formes peu suintantes ou de poudre sur les zones très humides.