Marie, 69 ans, est amenée par sa petite-fille, très inquiète. Sa grand-mère est asthénique et elle a une décoloration des lèvres qui témoigne, selon elle, d’une anémie. On constate en effet une décoloration non uniforme et une peau sèche. À certains endroits, le vermillon des lèvres n’est pas très bien limité (figure ).
Observation
Marie est une ancienne viticultrice, et les manifestations inquiétantes sont en fait le témoignage d’une exposition solaire intense. La chéilite actinique chronique survient entre 45 et 75 ans et touche volontiers les hommes. Site d’élection : la lèvre inférieure plus exposée aux rayons ultraviolets. Professions à risque : marins, agriculteurs, moniteurs de ski…
La demi-muqueuse est jaunâtre, contrastant avec le rose habituel. Ses limites sont floues. En cause : une augmentation de l’élastose actinique à ce niveau, ainsi qu’une altération des fibres collagènes. On observe parfois une hyperkératose ou une atrophie épithéliale.
Cette affection peut se transformer en carcinome épidermoïde de la lèvre inférieure(à suspecter en cas d’ulcération ou croûte), potentiellement métastatique.
Tout praticien doit donc examinerles lèvres des patients exposés au soleil pour rechercher une éventuelle transformation. Induration et nodule justifient une biopsie. Par ailleurs, il faut insister sur la photoprotection.
La demi-muqueuse est jaunâtre, contrastant avec le rose habituel.
Cette affection peut se transformer en carcinome épidermoïde de la lèvre inférieure
Tout praticien doit donc examiner
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