Cette patiente de 27 ans, sans antécédents, a développé des lésions cutanées très prurigineuses, œdémateuses et érythémateuses en regard d’un tatouage noir quinze jours après la réalisation de celui-ci. L’examen montrait aussi de petites vésicules et quelques croûtes au niveau de la zone pigmentée (figure ). L’hémogramme et la protéine C-réactive (CRP) étaient normaux. Le diagnostic de dermatite de contact due à l’encre du tatouage a été retenu. Sous dermocorticoïdes et antibiotiques locaux, les lésions ont totalement régressé en deux semaines.
Les effets secondaires des tatouages sont bien connus. Ces derniers exposent en effet la peau à des corps étrangers qui peuvent induire une réponse inflammatoire. Les réactions peuvent être immédiates ou apparaître des semaines, des mois, voire des années, après le tatouage.1 Les allergies sont rares mais peuvent être problématiques ; leur présentation clinique et l’histopathologie sont diverses.2 Pour identifier l’allergène responsable, les tests épicutanés sont décevants. La composition des encres est complexe ; il faut tenir compte des colorants organiques et inorganiques, des composants auxiliaires et des sous-produits.3
Les tatouages amateurs contiennent des particules de carbone, tandis que, pour les tatouages professionnels, on utilise un mélange de métaux insolubles et de colorants organiques. Les mécanismes de réactions aux pigments compor-tent une réponse d’hypersensibilité retardée, localisée et médiée par les cellules T. Des manifestations d’hypersensibilité cutanée, plus fréquentes avec les tatouages rouges (sulfure mercurique), ont également été rapportées avec les tatouages jaunes (sulfure de cadmium), bruns (oxyde de fer), bleus (cobalt), violets (manganèse), verts (chrome) et noirs (carbone). Le traitement symptomatique repose sur les corticoïdes locaux ou les antihistaminiques. D’autres méthodes peuvent être utilisées telles que le laser, la dermabrasion mécanique, la cryochirurgie et l’application de produits chimi-ques caustiques.3
Les tatouages amateurs contiennent des particules de carbone, tandis que, pour les tatouages professionnels, on utilise un mélange de métaux insolubles et de colorants organiques. Les mécanismes de réactions aux pigments compor-tent une réponse d’hypersensibilité retardée, localisée et médiée par les cellules T. Des manifestations d’hypersensibilité cutanée, plus fréquentes avec les tatouages rouges (sulfure mercurique), ont également été rapportées avec les tatouages jaunes (sulfure de cadmium), bruns (oxyde de fer), bleus (cobalt), violets (manganèse), verts (chrome) et noirs (carbone). Le traitement symptomatique repose sur les corticoïdes locaux ou les antihistaminiques. D’autres méthodes peuvent être utilisées telles que le laser, la dermabrasion mécanique, la cryochirurgie et l’application de produits chimi-ques caustiques.3
Références
1. Londero Chemello RM, Rockenbach DM, Capeletti A, Maciel R, Faccin Knob Horbach C. Allergic contact dermatitis by ink Tattoo. JSM Allergy and Asthma [en ligne] 2018;3:1020. Disponible sur : https://www.jscimedcentral.com/Allergy/allergy-3-1020.pdf
2. De Cuyper C. Tattoo allergy. Can we identify the allergen? Presse Med 2020;49:104047.
3. Muneer M, Sohkhlet KDA, Samayam A. Tattoo reaction : case series. Our Dermatol Online [en ligne]. 2018; 9:200-2. Disponible sur : http://www.odermatol.com/odermatology/20182/25.Tattoo-MohamedM.pdf
2. De Cuyper C. Tattoo allergy. Can we identify the allergen? Presse Med 2020;49:104047.
3. Muneer M, Sohkhlet KDA, Samayam A. Tattoo reaction : case series. Our Dermatol Online [en ligne]. 2018; 9:200-2. Disponible sur : http://www.odermatol.com/odermatology/20182/25.Tattoo-MohamedM.pdf
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