Une fillette de 12 ans consulte pour une tuméfaction inflammatoire et douloureuse, située 4 centimètres sous la tubérosité tibiale antérieure gauche. Pas de traumatisme récent ni d’effraction cutanée visible en regard. Elle pratique la danse classique.
Le bilan biologique est normal. La radio montre une image lacunaire du tiers supérieur du tibia, à contours bien limités, s’accompagnant d’une petite densité corticale.
À l’échographie : zone hypo-échogène para-osseuse en communication avec une lacune osseuse corticale dans laquelle on voit un élément dense oblique mesurant 9 x 1,5 mm. L’aspect évoquant une ostéite avec collection paratibiale et séquestre osseux, une TDM est demandée.
Le scanner injecté avec reconstruction 3D confirme l’ostéite corticale tibiale par pénétration d’un radiole (épine) d’oursin qui s’est planté dans l’os (fig. 1 ). La patiente se souvient s’être cogné le genou gauche contre le fond du lagon en sautant d’un ponton, 3 mois auparavant. La zone est infestée d’oursins diadème (Diadema setosum, fig. 2 ).
Le bilan biologique est normal. La radio montre une image lacunaire du tiers supérieur du tibia, à contours bien limités, s’accompagnant d’une petite densité corticale.
À l’échographie : zone hypo-échogène para-osseuse en communication avec une lacune osseuse corticale dans laquelle on voit un élément dense oblique mesurant 9 x 1,5 mm. L’aspect évoquant une ostéite avec collection paratibiale et séquestre osseux, une TDM est demandée.
Le scanner injecté avec reconstruction 3D confirme l’ostéite corticale tibiale par pénétration d’un radiole (épine) d’oursin qui s’est planté dans l’os (
Appartenant aux échinodermes (comme les holothuries ou concombres de mer), les oursins sont dangereux en raison de leurs épines acérées et cassantes.
Sous les tropiques, l’espèce diadème de l’Indo-Pacifique, endémique, a des radioles noirs pouvant mesurer jusqu’à 30 cm. Les plus longs servent à la locomotion, les plus courts sont pourvus de venin. Fragiles, ils se brisent très facilement dès qu’ils pénètrent la peau. Ils sont capables de s’enfoncer profondément et même de migrer au niveau des articulations. Leur extraction est difficile.
Les blessures, sans gravité, sont communes dans les régions côtières, notamment celles où l’on pratique des activités aquatiques de loisir. Mais certaines localisations (pénétration proche d’une articulation ou d’une arête osseuse) ou la cinétique du traumatisme (surf, ski nautique, bodyboard, jet-ski, plongeons) sont responsables de tableaux plus graves.
Faites de carbonate de calcium recouvert d’un épithélium, les épines peuvent provoquer une réaction d’hypersensibilité immédiate, suivie d’une période asymptomatique de plusieurs jours ou années, évoluant ensuite vers une synovite, une arthrite, une bursite ou une ostéite. Quelques dizaines de cas ont ainsi été rapportés. Un germe n’est pas toujours retrouvé.
L’interrogatoire doit rechercher un contact potentiel plusieurs semaines avant l’apparition des symptômes. Échographie et scanner sont indispensables pour repérer les débris d’épines dans les tissus mous et la géode osseuse.
Traitement : ablation chirurgicale du ou des fragments de radioles et exérèse du foyer d’ostéite. Chez cette jeune fille : excision large du tissu osseux infecté et adjacent, avec curetage endomédullaire. L’analyse bactériologique ayant identifié un staphylocoque doré sensible à l’acide fusidique (50 mg/kg/j) et à la rifampicine (20 mg/kg/j), une antibiothérapie a été poursuivie pendant 3 mois. Contrôle scanographique annuel durant 5 ans.
Sous les tropiques, l’espèce diadème de l’Indo-Pacifique, endémique, a des radioles noirs pouvant mesurer jusqu’à 30 cm. Les plus longs servent à la locomotion, les plus courts sont pourvus de venin. Fragiles, ils se brisent très facilement dès qu’ils pénètrent la peau. Ils sont capables de s’enfoncer profondément et même de migrer au niveau des articulations. Leur extraction est difficile.
Les blessures, sans gravité, sont communes dans les régions côtières, notamment celles où l’on pratique des activités aquatiques de loisir. Mais certaines localisations (pénétration proche d’une articulation ou d’une arête osseuse) ou la cinétique du traumatisme (surf, ski nautique, bodyboard, jet-ski, plongeons) sont responsables de tableaux plus graves.
Faites de carbonate de calcium recouvert d’un épithélium, les épines peuvent provoquer une réaction d’hypersensibilité immédiate, suivie d’une période asymptomatique de plusieurs jours ou années, évoluant ensuite vers une synovite, une arthrite, une bursite ou une ostéite. Quelques dizaines de cas ont ainsi été rapportés. Un germe n’est pas toujours retrouvé.
L’interrogatoire doit rechercher un contact potentiel plusieurs semaines avant l’apparition des symptômes. Échographie et scanner sont indispensables pour repérer les débris d’épines dans les tissus mous et la géode osseuse.
Traitement : ablation chirurgicale du ou des fragments de radioles et exérèse du foyer d’ostéite. Chez cette jeune fille : excision large du tissu osseux infecté et adjacent, avec curetage endomédullaire. L’analyse bactériologique ayant identifié un staphylocoque doré sensible à l’acide fusidique (50 mg/kg/j) et à la rifampicine (20 mg/kg/j), une antibiothérapie a été poursuivie pendant 3 mois. Contrôle scanographique annuel durant 5 ans.
Pour en savoir plus
– Guyot-Drouot MH, Rouneau D, Rolland JM, et al. Arthritis, tenosynovitis, fasciitis and bursitis due to sea urchin spines. A series of 12 cases in Reunion Island. Joint Bone Spine 2000;67:94-100.
– Morand JJ. Dermatoses et envenimations marines. Rev Prat Med Gen 2018; 32:463-8.
– Morand JJ. Dermatoses et envenimations marines. Rev Prat Med Gen 2018; 32:463-8.
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