Siegfried, 62 ans, consulte pour des élevures de couleur blanche au niveau de ses avant-bras, dont la taille est variable et la répartition aléatoire (figure).
Ces lésions se majorent à certaines périodes de l’année.
Une biopsie de l’une d’entre elles a permis de poser le diagnostic. 

La stuccokératose est une dermatose bénigne superficielle, décrite pour la première fois en 1965. Elle est observée le plus souvent chez l’homme, avec une prédominance en hiver. 

Sur le plan clinique, les lésions sont principalement localisées au niveau des membres inférieurs (pieds et chevilles), laissant penser que la photo-exposition en est responsable. Toutefois, elles peuvent également se situer au niveau des cuisses ou des avant-bras. Il s’agit de maculopapules de couleur blanche ou grise dont le diamètre varie généralement entre 1 et 4 mm ; leur surface est rugueuse, et toute manipulation excessive peut entraîner un saignement. Ces lésions semblent être posées sur la peau, d’où leur nom, provenant de la locution anglaise stuck on qui signifie « posé sur ». 

Au niveau histologique, on objective une hyperplasie épidermique (acanthose, papillomatose, hyperkératose orthokératosique « en clocher d’église »).

La prise en charge repose sur l’abstention thérapeutique, du fait du caractère bénin de cette entité. Cependant, pour des raisons esthétiques, il est possible de retirer ces formations par l’utilisation de l’azote liquide, de l’électrocoagulation ou du laser.  Des topiques locaux (imiquimod notamment) peuvent également être utilisés.

Pour en savoir plus
Saurat JH, Lipsker D, Thomas L, et al. Dermatologie et infections sexuellement transmissibles. Paris: Elsevier-Masson, 2017.

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