Encadre

Conduite à tenir devant une diplopie

Reconnaître une diplopie binoculaire, s’opposant aux diplopies monoculaires de causes oculaires (cornées, iris et cristallin).

Interroger le patient pour préciser :

  • les antécédents ;
  • le mode d’installation, brutale ou progressive ;
  • les signes extra-oculaires, notamment neurologiques ;
  • les antécédents généraux (terrain vasculaire, diabète, affection thyroïdienne, etc.)

Examiner :

  • inspection ;
  • étude de l’oculomotricité :
    • motilité oculaire dans les différents mouvements du regard,
    • cover-test,
    • examen au verre rouge,
    • test de Hess-Lancaster.

Cet examen est complété par un examen ophtalmologique complet, comportant acuité visuelle avec correction optique éventuelle, tonus oculaire, examen du champ visuel, examen du fond d’œil.

Analyser la topographie :

  • paralysies oculomotrices intra-axiales : notamment syndromes alternes ;
  • paralysies oculomotrices tronculaires : III complet ou partiel, IV, VI.

Rechercher la cause (traumatique, tumorale, vasculaire, etc.) : les examens à visée étiologique dépendent de l’orientation donnée par l’examen et le diagnostic topographique ; il s’agit essentiellement d’examens neuroradiologiques (tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique, artériographie cérébrale).

Attention ! Il faut toujours évoquer un anévrisme intracrânien, surtout chez le sujet jeune avec une paralysie du III extrinsèque partielle et du III intrinsèque.

promo