Obésité de l'enfant : pistes pratiques pour accompagner les changements des habitudes de vie

Enjeu

Quelques pistes

Sommeil

Tendre vers une quantité de sommeil suffisante pour l’âge et un sommeil de qualité

Privilégier un coucher plus tôt et à heure régulière pour viser des durées moyennes de sommeil adaptées à l’âge

Tenir compte des conditions du sommeil

Revoir les habitudes familiales pour permettre un sommeil de bonne qualité

Éviter l’usage des écrans dans la chambre et en particulier dans l’heure précédant le coucher

Repérer d’éventuels troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, sommeil agité, signes évocateurs d’un SAOS (ronflements nocturnes, pauses respiratoires, respiration buccale, somnolence diurne ou agitation psychomotrice en fonction de l’âge, céphalées matinales, sueurs, nycturie ou énurésie…)

Sédentarité

Limiter la durée quotidienne totale des activités sédentaires ainsi que la durée de chaque activité sédentaire, c’est-à-dire du temps passé assis ou allongé (en période d’éveil)

Diminuer le temps passé en continu assis ou allongé (hors temps de sommeil et repas)

Limiter le temps d’écrans consacrés aux loisirs

Éviter de laisser les enfants seuls à la maison

Occuper le temps autrement que par les écrans

Anticiper, planifier d’autres activités

Éviter le libre accès aux écrans, la durée d’utilisation des écrans non cadrée, à tout moment de la journée…

Poser des limites, savoir dire « non »

Activité physique

Bouger plus et le plus souvent possible.

Améliorer le rapport à l’activité physique et/ou sportive, qui doit avant tout être synonyme de plaisir, de bien-être et non de performance ou de souffrance

Proposer des activités physiques fréquentes, variées et ludiques aux enfants dès leur plus jeune âge

Exemple : sorties au parc, apprendre à faire du vélo, de la trottinette, du roller, promenades, jeux à la piscine…

L’implication des parents, de certains membres de la famille encourage les découvertes et la pratique

Solliciter toute personne qui pourrait aider l’enfant/l’adolescent à bouger davantag

Valoriser les progrès, les découvertes, la régularité des activités, etc.

Éviter de forcer à pratiquer une activité qui ne plaît pas ou qui occasionne une gêne ou une souffrance

Encourager l’enfant ou le jeune à observer, tester, pratiquer avec un proche

En cas de gêne ou de limitation fonctionnelle, utiliser le certificat d’inaptitude partielle à la pratique de l’activité physique

Alimentation

Tisser une relation simple, naturelle et agréable avec l’alimentation.

Le repas reste un moment de plaisir et de partage, sans conflits, sans pression.

Manger est un plaisir et non une contrainte

Réduire les quantités : quantités préparées, taille des portions, réduire la taille des assiettes, éviter de se resservir, laisser le plat hors de la table après s’être servi…

Revoir le rythme, les horaires des repas (3 repas par jour + 1 goûter), en évitant de sauter des repas (sauf si l’enfant n’a pas faim du tout)

Manger plus lentement (durée du repas supérieure à 20 minutes)

Éviter l’utilisation des écrans pendant les repas

Favoriser les repas pris en famille

Repérer les sensations liées à l’alimentation (faim, envie, satiété, plaisir) et les respecter

Composer les repas en variant l’alimentation, en favorisant les aliments à faible densité énergétique

Revoir la façon de faire les courses, faire moins de stocks, réduire l’achat d’aliments ultratransformés

Anticiper et s’adapter aux situations particulières ou hors présence des parents (repas en famille, entre amis, voyages, etc.)

(Se) Faire plaisir (à son enfant) autrement que par l’alimentation

Veiller à réduire les prises alimentaires en dehors des trois principaux repas et du goûter (grignotages), en particulier celles liées aux émotions (tristesse, anxiété, angoisses, colère, solitude) ou à l’ennui ainsi que celles portant sur des produits gras, salés et sucrés

Réduire les boissons et produits sucrés

Adopter un style parental cadrant (par exemple : accès à la nourriture, choix des aliments), poser des limites, savoir dire « non »

Éviter : 

  • Les régimes à visée amaigrissante, non recommandés, nocifs et inefficaces à long terme
  • L’hypercontrôle, l’interdiction d’aliments, la restriction excessive (par exemple : interdire le goûter)
  • Utiliser l’aliment « récompense » ou « réconfort » (« Comme tu as bien travaillé… », « Comme tu es triste… »)
  • Faire du chantage « Si tu manges bien tes haricots… »
  • Proposer des aliments de remplacement lorsque l’enfant ne mange pas le plat proposé
  • Fermer les placards à clé
  • La stigmatisation intrafamiliale : repas pris à part, menus différents, seul contraint à manger des légumes…
  • Forcer l’enfant à finir son assiette

Quel que soit le changement envisagé

Tenir compte de la culture et des traditions de chaque famille

Guider en proposant des repères simples, compréhensibles et accessibles

Valoriser tout progrès, toute découverte ou mise en place de changement pour renforcer le sentiment d’auto-efficacitéEncourager les moments partagés en famille

L’essentiel : un petit changement, c’est mieux que rien !

Tout changement entrepris peut avoir un impact positif sur la santé de l’ensemble de la famille (choix alimentaires, activité physique par exemple).

SAOS : syndrome d’apnées obstructives du sommeil.

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