Le carcinome basocellulaire est l’une des tumeurs malignes cutanées les plus fréquentes. Il se développe à partir de cellules de la couche basale de l’épiderme. Son incidence augmente avec l’âge (70 ans d’âge moyen au diagnostic), avec une prédominance masculine. Il survient plus volontiers chez les personnes à peau claire. Il est favorisé par l’exposition solaire prolongée. Il siège ainsi le plus souvent au niveau du visage, du cou et du cuir chevelu. La localisation anale – zone rarement photo-exposée – est exceptionnelle.
Le diagnostic est souvent fortuit, car les signes cliniques sont pauvres, voire inexistants, en raison de la croissance lente. La tumeur prend la forme d’un nodule et/ou d’une papule, plus ou moins étendue en surface, souvent mal limitée, parfois ulcérée, de couleur rosée, voire pigmentée.
Les diagnostics différentiels sont nombreux : nævus bénin, mélanome malin, carcinome épidermoïde, maladie de Bowen ou de Paget, kératose séborrhéique… Le diagnostic formel repose sur l’analyse histologique (fig. 2). L’immuno-histochimie est utile lorsqu’il est difficile de différencier carcinome basocellulaire et carcinome épidermoïde.
Le traitement de référence consiste en une chirurgie d’exérèse. Les récidives sont rares. Mais la possible survenue de nouvelles lésions impose une surveillance.
Le pronostic est excellent car le carcinome basocellulaire a une malignité locale avec un potentiel métastatique très faible.