Honorine, 76 ans, s’est fait piquer par plusieurs araignées au niveau du genou gauche il y a 48 heures. Depuis, des phlyctènes aux pourtours très inflammatoires sont apparues ainsi qu’une sensation de chaleur.
Deux types d’araignées sont susceptibles d’entraîner des réactions systémiques :
– la Loxosceles reclusa ou recluse brune, rencontrée aux États-Unis et au Canada et la Loxosceles rufescens ou araignée violoniste, présente sur le continent américain et dans le sud de l’Europe (bassin méditerranéen) ;
– la Latrodectus mactans (veuve noire).
Le venin peut être à l’origine de nécroses cutanées pour les araignées brunes et de neurotoxicité pour les veuves.
Cliniquement, l’araignée violoniste (tache à la forme évocatrice sur le céphalothorax) est responsable de morsures parfois très douloureuses et volontiers accompagnées d’un prurit. Une macule érythémateuse de petite taille peut se déclarer (zone de morsure) et évoluer vers la vésicule ou la bulle. Cette dernière augmente de volume progressivement pour finir par se rompre (ulcération noirâtre).
Le traitement repose sur un nettoyage des lésions : antiseptique, crème antibiotique (non systématique), pansements hydrocolloïdes (lésions nécrotiques) et antihistaminiques (prurit).
Pour en savoir plus
Blanchot P, Rollard C. Fascinantes araignées. Quae; 2017: 144 p.

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