Un homme de 65 ans, traité 2 mois auparavant pour une infection urinaire, consulte son médecin pour une symptomatologie associant des signes fonctionnels urinaires, de la fièvre et des frissons depuis 12 heures. Il n’y a pas de rétention d’urines à l’examen clinique.
La bandelette urinaire réalisée au cabinet est positive pour les leucocytes et les nitrites. Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) et un bilan sanguin sont demandés, et une antibiothérapie par ofloxacine, qui avait été efficace lors de la précédente infection urinaire, lui est de nouveau prescrite.
Après 48 heures de traitement antibiotique, la fièvre et les symptômes urinaires persistent à l’identique. L’ECBU (figure ci-contre ) confirme une infection urinaire à Proteus mirabilis résistant aux fluoroquinolones. L’antibiothérapie est modifiée pour du cotrimoxazole, permettant alors une résolution rapide de la symptomatologie.
La bandelette urinaire réalisée au cabinet est positive pour les leucocytes et les nitrites. Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) et un bilan sanguin sont demandés, et une antibiothérapie par ofloxacine, qui avait été efficace lors de la précédente infection urinaire, lui est de nouveau prescrite.
Après 48 heures de traitement antibiotique, la fièvre et les symptômes urinaires persistent à l’identique. L’ECBU (
Chez l’homme, la bandelette urinaire a une excellente valeur prédictive positive (> 85 %), contrairement à la femme chez qui elle a une excellente valeur prédictive négative.1
La réalisation d’un ECBU est indispensable avant de débuter une antibiothérapie. La valeur seuil retenue pour la leucocyturie est « supérieure ou égale à 104/mL » et pour la bactériurie « supérieure ou égale à 103 UFC/mL », mais la symptomatologie prime toujours sur ces valeurs en cas de discordance clinicobiologique lorsque les valeurs sont inférieures au seuil.
Escherichia coli est la principale cause d’infections urinaires masculines : 70 % environ des documentations bactériennes, même si ces dernières sont un peu plus variées que chez la femme.2
Dans les situations où le patient est peu symptomatique et n’a pas de fièvre, le traitement peut être différé et adapté selon les données de l’antibiogramme.
Si la situation nécessite qu’un traitement probabiliste soit débuté (mauvaise tolérance de l’infection), les antibiotiques recommandés en première intention sont des quinolones (ciprofloxacine ou lévofloxacine), sauf en cas de prise d’un médicament de cette classe dans les 6 mois précédents, du fait d’un risque d’apparition de résistance, ou une céphalosporine par voie injectable (céfotaxime ou ceftriaxone).3 Après obtention de l’antibiogramme, les molécules à privilégier pour traiter une infection urinaire à entérobactérie sont les fluoroquinolones ou le cotrimoxazole, dont la bonne diffusion prostatique est avérée.
La durée du traitement des infections urinaires fébriles de l’homme est de 14 jours pour les fluoroquinolones, cotrimoxazole (Bactrim Forte) ou bêtalactamines injectables. Elle est de 21 jours pour les autres molécules ou en cas d’uropathie sous-jacente non corrigée.3
Concernant les infections urinaires masculines non fébriles avec des symptômes irritatifs au premier plan, un traitement plus court se rapprochant de celui des cystites peut se discuter, avec des fluoroquinolones ou du cotrimoxazole, mais une utilisation de la nitrofurantoïne ou du pivmécillinam, pour des durées de 7 jours, ou encore de la fosfomycine (doses de 3 g à J1, J3 et J5) est également possible.4
Les résultats de l’étude prospective randomisée (PROSTASHORT) comparant des durées de 7 et 14 jours pour le traitement des infections urinaires fébriles masculines seront disponibles prochainement, mais dans l’attente de leur publication, 14 jours restent la durée du traitement.
Il n’est pas recommandé de prescrire d’ECBU systématique de contrôle si l’évolution est favorable.
La réalisation d’un ECBU est indispensable avant de débuter une antibiothérapie. La valeur seuil retenue pour la leucocyturie est « supérieure ou égale à 104/mL » et pour la bactériurie « supérieure ou égale à 103 UFC/mL », mais la symptomatologie prime toujours sur ces valeurs en cas de discordance clinicobiologique lorsque les valeurs sont inférieures au seuil.
Escherichia coli est la principale cause d’infections urinaires masculines : 70 % environ des documentations bactériennes, même si ces dernières sont un peu plus variées que chez la femme.2
Dans les situations où le patient est peu symptomatique et n’a pas de fièvre, le traitement peut être différé et adapté selon les données de l’antibiogramme.
Si la situation nécessite qu’un traitement probabiliste soit débuté (mauvaise tolérance de l’infection), les antibiotiques recommandés en première intention sont des quinolones (ciprofloxacine ou lévofloxacine), sauf en cas de prise d’un médicament de cette classe dans les 6 mois précédents, du fait d’un risque d’apparition de résistance, ou une céphalosporine par voie injectable (céfotaxime ou ceftriaxone).3 Après obtention de l’antibiogramme, les molécules à privilégier pour traiter une infection urinaire à entérobactérie sont les fluoroquinolones ou le cotrimoxazole, dont la bonne diffusion prostatique est avérée.
La durée du traitement des infections urinaires fébriles de l’homme est de 14 jours pour les fluoroquinolones, cotrimoxazole (Bactrim Forte) ou bêtalactamines injectables. Elle est de 21 jours pour les autres molécules ou en cas d’uropathie sous-jacente non corrigée.3
Concernant les infections urinaires masculines non fébriles avec des symptômes irritatifs au premier plan, un traitement plus court se rapprochant de celui des cystites peut se discuter, avec des fluoroquinolones ou du cotrimoxazole, mais une utilisation de la nitrofurantoïne ou du pivmécillinam, pour des durées de 7 jours, ou encore de la fosfomycine (doses de 3 g à J1, J3 et J5) est également possible.4
Les résultats de l’étude prospective randomisée (PROSTASHORT) comparant des durées de 7 et 14 jours pour le traitement des infections urinaires fébriles masculines seront disponibles prochainement, mais dans l’attente de leur publication, 14 jours restent la durée du traitement.
Il n’est pas recommandé de prescrire d’ECBU systématique de contrôle si l’évolution est favorable.
Pour en savoir plus
1. Etienne M, Pestel-Caron M, Chavanet P, et al. Performance of the urine leukocyte esterase and nitrite dipstick test for the diagnosis of acute prostatitis. Clin Infect Dis 2008;46(6):951-3.
2. Société de pathologie infectieuse de langue française. Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte. Mise au point, décembre 2015.
3. Caron F, Galperine T, Flateau C, et al. Practice guidelines for the management of adult community-acquired urinary tract infections. Med Mal Infect 2018;48(5):327-58.
4. Schaeffer A, Nicolle L. Urinary Tract Infections in Older Men. N Engl J Med 2016;374(6):562-71.
2. Société de pathologie infectieuse de langue française. Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte. Mise au point, décembre 2015.
3. Caron F, Galperine T, Flateau C, et al. Practice guidelines for the management of adult community-acquired urinary tract infections. Med Mal Infect 2018;48(5):327-58.
4. Schaeffer A, Nicolle L. Urinary Tract Infections in Older Men. N Engl J Med 2016;374(6):562-71.
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