Sur demande d’une infirmière exerçant en maison de retraite, Maryvonne, 87 ans, est examinée pour une pigmentation périorbitaire excessive (
L’hyperpigmentation périorbitaire peut être classée en cinq catégories, selon sa cause :
- constitutionnelle, avec une bande courbe brunâtre typique au niveau de la paupière inférieure ;
- post-inflammatoire, avec des taches irrégulières brunes ou grises, pigmentation associée à des caractéristiques de lichénification ;
- vasculaire, avec un érythème, des capillaires proéminents ou des télangiectasies ;
- effet d’ombre, dû au relâchement cutané autour des yeux ;
- autres (anémie, troubles hormonaux, carences nutritionnelles, hémochromatose, alcoolisme…).
Les patients alcooliques avec atteinte hépatique peuvent avoir une hyperpigmentation périorale, périorbitaire, aréolaire et des jambes ainsi qu’une majoration de leurs éphélides. Cette hyperpigmentation est probablement liée à un excès de synthèse de la mélanine dans les cellules de la couche basale de l’épiderme (mélanocytes). Ces lésions pigmentaires apparaissent le plus souvent sur les zones photoexposées.
La prise en charge est avant tout étiologique.
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