Ce patient de 62 ans se présentait en consultation pour un blanchiment en plages de ses cheveux. L’examen notait une raréfaction des cheveux au niveau des zones blanches (fig. 1 ). Le diagnostic de pelade était retenu. Le patient ne désirait pas de traitement. Une repousse spontanée est survenue après 6 mois (fig. 2 ).
La canitie localisée est un phénomène peu connu. Elle résulte non d’un blanchiment réel des tiges pilaires, mais de la chute des cheveux pigmentés, avec persistance des cheveux blancs. Les données de la littérature scientifique suggèrent que la pelade serait une maladie auto-immune médiée par les lymphocytes T et que le mélanocyte du follicule pileux serait l’une de ses cibles antigéniques.1 Des études ultrastructurales ont prouvé que les mélanocytes sont en effet spécifiquement attaqués, avant même que tout dommage soit morphologiquement détectable dans les kératinocytes du bulbe pileux. Cette hypothèse pourrait expliquer le fait que les cheveux ou les poils blancs peuvent être épargnés.2 Cette canitie doit être différenciée de la repousse blanche des cheveux habituellement observée au cours de la pelade. Les critères permettant de différencier ces deux entités sont le calibre et la longueur des cheveux blancs qui sont similaires à ceux des cheveux pigmentés persistants.
Références
1. Nagai H, Oniki S, Oka M, et al. Induction of cellular immunity against hair follicle melanocyte causes alopecia. Arch Dermatol Res 2006;298:131-4.
2. Tobin DJ, Fenton DA, Kendall MD. Ultrastructural observations on the hair bulb melanocytes and melanosomes in acute alopecia areata. J Invest Dermatol 1990;94:803-7.
2. Tobin DJ, Fenton DA, Kendall MD. Ultrastructural observations on the hair bulb melanocytes and melanosomes in acute alopecia areata. J Invest Dermatol 1990;94:803-7.
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