Mickael, 48 ans, sans antécédent médical notable, s’inquiète de l’augmentation de volume de ses 2 mains depuis quelques mois. Il s’injecte régulièrement des produits illicites par voie intraveineuse. Pas d’autre localisation ni de déficit moteur ou sensitif.
Le syndrome des mains bouffies (puffy hand syndrome ou syndrome de Popeye) est une complication assez fréquente qui survient chez les toxicomanes (7 à 16 %), mais elle est peu connue des médecins. Liée aux injections répétées de diverses substances, elle se manifeste souvent après plusieurs années de consommation...
La physiopathologie n’est pas clairement élucidée. Ce phénomène serait dû à la toxicité sur les vaisseaux lymphatiques des produits injectés (la buprénorphine, par exemple, contient de l’amidon de maïs, non soluble). Une autre hypothèse serait le défaut d’asepsie, favorisant les infections, altérant peu à peu les canaux lymphatiques. La dysfonction ganglionnaire entraîne l’apparition progressive d’un lymphœdème.
II s’agit d’un œdème non déclive, élastique et indolore, ne prenant pas le godet, volontiers bilatéral, affectant principalement la main, du bout des doigts jusqu’au poignet. II remonte parfois jusqu’à l’avant-bras. L’atteinte des membres inférieurs est moins fréquente. Il peut régresser lentement après l’arrêt de la pratique d’injection si l’atteinte n’est pas trop étendue. Facteurs de risque : sexe féminin, non-respect des mesures d’asepsie, injections au niveau des mains.
Les toxiques le plus souvent en cause sont l’héroïne et la buprénorphine, Subutex (utilisation détournée ; en injection intraveineuse plutôt que par voie sublinguale, les comprimés étant pilés). La méthadone, produit de substitution plus ancien, de consistance visqueuse, se prête moins à l’administration intraveineuse.
Les principaux diagnostics différentiels sont les lymphœdèmes primitifs (hypoplasie congénitale des canaux lymphatiques sporadique ou familiale) ou secondaires, souvent unilatéraux : par altération des collecteurs lymphatiques (après une thrombose veineuse profonde ou des infections), oblitération parasitaire (éléphantiasis tropical), phénomènes de compression (côte cervicale ou tumeur) ou enfin destruction (radiothérapie ou curage ganglionnaire).
Le diagnostic est clinique. La radiographie et l’échographie sont peu contributives. L’élimination d’un diagnostic différentiel ou l’analyse de l’atteinte du réseau lymphatique peut justifier une lymphoscintigraphie.
Il n’y a pas de traitement curatif. Aucune chirurgie ne fait disparaître les œdèmes. Les veinotoniques ou les vaso- constricteurs n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Seule une compression mécanique peut avoir un effet bénéfique à long terme. On prescrit généralement une contention par bandages élastiques couplée à un drainage lymphatique manuel effectué par le kinésithérapeute.
La physiopathologie n’est pas clairement élucidée. Ce phénomène serait dû à la toxicité sur les vaisseaux lymphatiques des produits injectés (la buprénorphine, par exemple, contient de l’amidon de maïs, non soluble). Une autre hypothèse serait le défaut d’asepsie, favorisant les infections, altérant peu à peu les canaux lymphatiques. La dysfonction ganglionnaire entraîne l’apparition progressive d’un lymphœdème.
II s’agit d’un œdème non déclive, élastique et indolore, ne prenant pas le godet, volontiers bilatéral, affectant principalement la main, du bout des doigts jusqu’au poignet. II remonte parfois jusqu’à l’avant-bras. L’atteinte des membres inférieurs est moins fréquente. Il peut régresser lentement après l’arrêt de la pratique d’injection si l’atteinte n’est pas trop étendue. Facteurs de risque : sexe féminin, non-respect des mesures d’asepsie, injections au niveau des mains.
Les toxiques le plus souvent en cause sont l’héroïne et la buprénorphine, Subutex (utilisation détournée ; en injection intraveineuse plutôt que par voie sublinguale, les comprimés étant pilés). La méthadone, produit de substitution plus ancien, de consistance visqueuse, se prête moins à l’administration intraveineuse.
Les principaux diagnostics différentiels sont les lymphœdèmes primitifs (hypoplasie congénitale des canaux lymphatiques sporadique ou familiale) ou secondaires, souvent unilatéraux : par altération des collecteurs lymphatiques (après une thrombose veineuse profonde ou des infections), oblitération parasitaire (éléphantiasis tropical), phénomènes de compression (côte cervicale ou tumeur) ou enfin destruction (radiothérapie ou curage ganglionnaire).
Le diagnostic est clinique. La radiographie et l’échographie sont peu contributives. L’élimination d’un diagnostic différentiel ou l’analyse de l’atteinte du réseau lymphatique peut justifier une lymphoscintigraphie.
Il n’y a pas de traitement curatif. Aucune chirurgie ne fait disparaître les œdèmes. Les veinotoniques ou les vaso- constricteurs n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Seule une compression mécanique peut avoir un effet bénéfique à long terme. On prescrit généralement une contention par bandages élastiques couplée à un drainage lymphatique manuel effectué par le kinésithérapeute.
Pour en savoir plus
– Chouk M, Vidona C, Deveza E, et al. Puffy hand syndrome. Rev Rhum 2016; 83:383-5.
– Orphanet. Le lymphœdème primaire. Novembre 2007.
https://bit.ly/34Z2eXv
– Jouanneau P. Les complications infectieuses graves des injections intraveineuses chez les toxicomanes hors hépatites et VIH. Thèse Med. Nancy 2008. https://bit.ly/3bxt1N1
– Cajat B. Toxicomanie : syndrome des mains bouffies. Ann Fr Med Urgence 2018;8:243. https://bit.ly/3apTrPy
– Simonnet N, Marcantoni N, Simonnet L, et al. Volumineux œdème des mains chez des patients toxicomanes intraveineux au long cours. J Mal Vasc 2004; 29:201-4. https://bit.ly/3aya3Vj
– Orphanet. Le lymphœdème primaire. Novembre 2007.
https://bit.ly/34Z2eXv
– Jouanneau P. Les complications infectieuses graves des injections intraveineuses chez les toxicomanes hors hépatites et VIH. Thèse Med. Nancy 2008. https://bit.ly/3bxt1N1
– Cajat B. Toxicomanie : syndrome des mains bouffies. Ann Fr Med Urgence 2018;8:243. https://bit.ly/3apTrPy
– Simonnet N, Marcantoni N, Simonnet L, et al. Volumineux œdème des mains chez des patients toxicomanes intraveineux au long cours. J Mal Vasc 2004; 29:201-4. https://bit.ly/3aya3Vj
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