Aude, 62 ans, consulte en urgence car elle s’est fait agresser par un insecte lors d’une randonnée. Un dard est visible sur la zone piquée, au niveau de son oreille droite, qui est très inflammatoire et douloureuse (figure).

L’abeillepossède un dard barbelé qui ne peut piquer l’homme qu’une seule fois : l’insecte meurt car une partie de son ventre est arraché avec le dard. Le venin des abeilles contient plusieurs amines, enzymes et peptides qui sont responsables des symptômes : douleur (due à la mélitine qui constitue 50 % du venin), rougeur locale, œdème apparaissent dans les minutes qui suivent la piqûre.

Dans 1 % des cas, et surtout en cas de piqûres répétées, une réaction d’hypersensibilité immédiate (IgE-dépendante) survient, voire un choc anaphylactique, avec des manifestations cutanées (urticaire diffus, prurit), respiratoires (dyspnée, œdème de la glotte, bronchospasme), cardiaques (hypotension), digestives (nausées, vomissements, diarrhée), neurologiques (perte de connaissance).

La prise en chargerepose dans la grande majorité des cas (comme chez notre patiente) sur l’administration d’antihistaminiques et/ou corticoïdes, le retrait délicat du dard et une désinfection de la plaie. En cas de choc anaphylactique, administrer de l’adrénaline et orienter – comme dans le cas où le patient a eu de nombreuses piqûres (> 20) – vers le centre hospitalier le plus proche.

Cet article paraîtra prochainement dans La Revue du Praticien Médecine générale.
Référence
Quéquet C. Piqûre de guêpe ou d’abeille : que faire ?  Rev Prat (en ligne) 3 août 2023.

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