Un patient de 64 ans ayant des rapports sexuels non protégés est hospitalisé pour un carcinome épidermoïde du visage. L’examen clinique révèle aussi des lésions au niveau des régions pubienne, inguinale, scrotale et de la marge anale : formations végétantes, roses ou brunâtres, formant des tumeurs papillomateuses en chou-fleur, indolores et d’odeur fétide (photo).
L’IRM pelvienne décèle une tumeur bourgeonnante et végétante de la région anopérinéale, sans extension aux structures profondes. Les sérologies VIH, syphilis et de l’hépatite B sont négatives.
L’IRM pelvienne décèle une tumeur bourgeonnante et végétante de la région anopérinéale, sans extension aux structures profondes. Les sérologies VIH, syphilis et de l’hépatite B sont négatives.
La tumeur de Buschke-Löwenstein est une infection sexuellement transmissible relativement rare dont l’origine est le papillomavirus humain (HPV 6, HPV 11, HPV 16 ou HPV 18).1 Son incidence est de 0,1 % dans la population adulte sexuellement active. Elle survient à tout âge, mais prédomine entre 40 et 60 ans.2
Cliniquement, elle apparaît sous la forme d’une tumeur bourgeonnante, ulcérée, ferme ou dure, résistante, parfois friable, et se développe volontiers au niveau des zones humides, à la jonction cutanéo-muqueuse.3 L’aspect histologique caractéristique est une hyperpapillomatose exo- et endophytique avec hyperacanthose. L’épithélium hyperplasique est bien différencié, régulier, sans anomalies cytonucléaires. La membrane basale est intacte.
La régression spontanée est exceptionnelle. Les complications sont l’infection, l’extension en profondeur, la fistulisation et la transformation en carcinome épidermoïde.
Le traitement de référence reste la chirurgie, qui doit être large afin de prévenir les récidives.4 En l’absence de consensus, plusieurs autres traitements sont proposés : topiques locaux à base de podophylline, crème à base de fluoro-uracile, cryothérapie, électrocoagulation, chimiothérapie systémique (méthotrexate ou bléomycine) et la vaccination anti-HPV.5,6 Le laser à dioxyde de carbone (CO2) n’a, quant à lui, pas fait la preuve de son efficacité.7
La prévention est impérative : elle repose sur la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, la vaccination et le traitement des condylomes acuminés.
Cliniquement, elle apparaît sous la forme d’une tumeur bourgeonnante, ulcérée, ferme ou dure, résistante, parfois friable, et se développe volontiers au niveau des zones humides, à la jonction cutanéo-muqueuse.3 L’aspect histologique caractéristique est une hyperpapillomatose exo- et endophytique avec hyperacanthose. L’épithélium hyperplasique est bien différencié, régulier, sans anomalies cytonucléaires. La membrane basale est intacte.
La régression spontanée est exceptionnelle. Les complications sont l’infection, l’extension en profondeur, la fistulisation et la transformation en carcinome épidermoïde.
Le traitement de référence reste la chirurgie, qui doit être large afin de prévenir les récidives.4 En l’absence de consensus, plusieurs autres traitements sont proposés : topiques locaux à base de podophylline, crème à base de fluoro-uracile, cryothérapie, électrocoagulation, chimiothérapie systémique (méthotrexate ou bléomycine) et la vaccination anti-HPV.5,6 Le laser à dioxyde de carbone (CO2) n’a, quant à lui, pas fait la preuve de son efficacité.7
La prévention est impérative : elle repose sur la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, la vaccination et le traitement des condylomes acuminés.
Références
1. Frega A, Stentella P, Tinari A, et al. Giant condyloma acuminatum or Buschke-Löwenstein tumor: review of the literature and report of three cases treated by CO2 laser surgery. Anticancer Res 2002;22(2B):1201-4.
2. Qarro A, Ait Ali A, Choho A. Tumeur de Buschke-Löwenstein à localisation anorectale:(À propos de trois cas). Ann Chir 2005;130(2):96-100.
3. Meli S, Sebastio N, Azzolini N, et al. Buschke-Löwenstein tumor: report of 2 clinical cases. Acta Biomed Ateneo Parmense 2000;71(5):179-82.
4. El Mejjad A, Dakir M, Tahiri M, et al. Giant condyloma acuminata – Buschke-Löwenstwein tumor (report of 3 cases). Prog Urol 2003;13(3):513.
5. Geusau A, Heinz-Peer G, Volc-Platzer B, et al. Regression of deeply infiltrating giant condyloma (Buschke-Löwenstein tumor) following long-term intra lesional interferon alfa therapy. Arch Dermatol 2000;136(6):707-10.
6. Romario T, Smith-Matthews S, Ho J. Giant condyloma of Buschke-Löwenstein in a patient with pemphigus vegetans treated with intralesional and systemic human papillomavirus vaccine. JAAD Case Rep 2021;20:54-7.
7. Heinzerling LM, Kempf W, Kamarashev J, et al. Treatment of verrucous carcinoma with imiquimod and CO2 laser ablation. Dermatology 2003;207(1):119-22.
2. Qarro A, Ait Ali A, Choho A. Tumeur de Buschke-Löwenstein à localisation anorectale:(À propos de trois cas). Ann Chir 2005;130(2):96-100.
3. Meli S, Sebastio N, Azzolini N, et al. Buschke-Löwenstein tumor: report of 2 clinical cases. Acta Biomed Ateneo Parmense 2000;71(5):179-82.
4. El Mejjad A, Dakir M, Tahiri M, et al. Giant condyloma acuminata – Buschke-Löwenstwein tumor (report of 3 cases). Prog Urol 2003;13(3):513.
5. Geusau A, Heinz-Peer G, Volc-Platzer B, et al. Regression of deeply infiltrating giant condyloma (Buschke-Löwenstein tumor) following long-term intra lesional interferon alfa therapy. Arch Dermatol 2000;136(6):707-10.
6. Romario T, Smith-Matthews S, Ho J. Giant condyloma of Buschke-Löwenstein in a patient with pemphigus vegetans treated with intralesional and systemic human papillomavirus vaccine. JAAD Case Rep 2021;20:54-7.
7. Heinzerling LM, Kempf W, Kamarashev J, et al. Treatment of verrucous carcinoma with imiquimod and CO2 laser ablation. Dermatology 2003;207(1):119-22.
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