Cet homme de 43 ans, sans antécédents connus, se présentait aux urgences pour la prise en charge d’une masse extériorisée à l’anus évoluant selon lui depuis 3 mois. À l’examen clinique, on notait une impressionnante masse de condylomes anaux. Le bilan sanguin était sans particularités et les sérologies des infections sexuellement transmissibles étaient négatives. Une exérèse complète chirurgicale était effectuée. L’analyse anatomopathologique de la pièce opératoire montrait des lésions de carcinome épidermoïde bien différencié. Le bilan d’extension était négatif. Une radiothérapie adjuvante était réalisée. À 6 mois, le patient était stable et sans récidive.
Les condylomes géants sont le plus souvent dus à une infection par un papillomavirus humain (HPV); ce virus peut se transmettre par voies sexuelles, par auto-inoculation ou par contact direct avec du matériel infecté. Affectant la sphère génitale, ils peuvent dégénérer et être invasifs.1, 2 Le traitement repose sur la cryothérapie et les traitements locaux. En cas de dégénérescence ou de volumineuses lésions, le traitement est chirurgical avec recoupe en zones saines. La ­radiothérapie reste controversée tout comme la thérapie au laser CO2.
Références
1. Farouk S, Bekdache O, Al-Salam S et al. Management of peri-anal giant condyloma acuminatum - A case report and literature review. Asian J Surg 2013;36:43-52.
2. Shenoy S, Nittala M, Assaf Y. Anal carcinoma in giant anal condyloma, multidisciplinary approach necessary for optimal outcome: Two case reports and review of literature. World J Gastrointest Oncol 2019;11:172-80.

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