Mireille, 69 ans, consulte pour des lésions hyperkératosiques du pourtour des ongles évoluant depuis plusieurs années. Récemment, elles se sont multipliées et sont devenues douloureuses, en particulier celles situées sous l’ongle (figure).
Parmi les différents types de verrues, celles dites « vulgaires » touchent fréquemment l’appareil unguéal, en particulier chez les patients onychophages.
Les papillomasvirus (HPV) sont en cause.
Outre l’ongle, elles affectent surtout les doigts, le dos des mains et les sites traumatisés (effet Koebner, coudes et genoux)
Les verrues péri-unguéales atteignent volontiers le repli proximal et latéral de l’ongle.
Cliniquement, ce sont des lésions bourgeonnantes, exophytiques, à l’aspect kératosique, rugueuses au contact (surface irrégulière).
Asymptomatiques dans la majorité des situations, elles peuvent devenir douloureuses en cas de développement à partir de l’hyponychium (zone distale de contact de la tablette avec le lit unguéal) ; de fissuration.
Le traitement est souvent difficile : introduction sous-unguéale de bléomycine (risque de troubles vasomoteurs périphériques), cryothérapie ou laser CO2 pour les atteintes péri-unguéales.
Pour en savoir plus
Chanal J, Merio L, Chosidow O. Traitements des verrues. Rev Prat 2020;70:7-9.
Penso-Assathiany D, Chosidow O, Verrues : quels traitements ? Rev Prat Med Gen 2012;26:537-8.

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