Quand initier le traitement antirétroviral ?
Toutes les recommandations mondiales proposent d’initier le traitement antirétroviral dès le diagnostic, indépendamment du nombre de lymphocytes T CD4, les bénéfices en termes de morbi-mortalité et de suppression de la transmission interindividuelle étant désormais clairement établis, quel que soit le niveau d’immunodépression.
En cas de découverte de l’infection par le VIH en primo-infection ou au cours de la grossesse, l’introduction du traitement est une urgence, tant pour le bénéfice individuel (sauvegarde du répertoire immunitaire, diminution de la morbidité à court et long termes liée à l’infection) que collectif (réduction rapide du risque de transmission, sexuelle ou de la mère à l’enfant). Seule la découverte de certaines infections opportunistes au moment du diagnostic impose de différer l’initiation du traitement antirétroviral. C’est le cas pour la tuberculose et la cryptococcose neuroméningée, pour limiter le risque de syndrome de restauration immune (syndrome de réponse inflammatoire systémique, SRIS) dont les conséquences cliniques peuvent être fatales.