Le syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW) se caractérise par un faisceau de conduction accessoire entre les oreillettes et les ventricules qui peut court-circuiter le nœud atrioventriculaire.
Le diagnostic est posé grâce à l’ECG montrant un espace PR court (< 120 ms) et un élargissement du QRS (> 120 ms), avec la présence d’une onde delta (δ). L’absence de ces signes n’élimine pas un WPW car les voies accessoires peuvent s’activer sous certaines conditions. Le WPW peut être soit asymptomatique (on parle alors de WPW électrique), soit symptomatique avec des épisodes de tachyarythmies supraventriculaires récurrentes et des manifestations à type de palpitations, douleur thoracique, syncopes et mort subite.
La prévalence est faible, estimée entre 0,1 et 0,3 %. Il concerne généralement les hommes de moins de 30 ans. L’identification est difficile notamment chez les patients asymptomatiques ; 1 à 2 % des patients ayant un tracé ECG typique développeront un syndrome de WPW. Il s’agit d’une cause rare de mort subite chez les jeunes sportifs.
Une exploration électrophysiologique (EEP) permet d’identifier le faisceau et ses risques rythmiques.
Sur le plan thérapeutique, en cas de tachyarythmies aiguës, les manœuvres vagales ou des médicaments (vérapamil et adénosine) peuvent permettre de résoudre l’arythmie. Pour la pratique du sport de loisir, l’ablation par radiofréquence se fait en fonction de l’EPP et n’est pas obligatoire. Pour le sportif en compétition, le traitement par radiofréquence s’impose, en revanche.