Une fillette de 5 ans, sans antécédents pathologiques notables et sans notion d’application topique, consulte pour une éruption cutanée. Elle déclare avoir appliqué du henné pur sur ses mains deux jours auparavant. Elle explique avoir laissé reposer le produit toute la nuit. L’examen cutané révèle la présence de placards érythémateux et œdémateux très prurigineux intéressant les deux mains, s’arrêtant au niveau des poignets, surmontés par des lésions vésiculeuses et bulleuses à contenu clair (figure ). Devant l’aspect clinique typique, le diagnostic d’une dermatite de contact allergique au henné est retenu ; les tests allergologiques n’ont pas été réalisés par manque de moyens. La patiente a été mise sous soins locaux et dermocorticoïdes pendant dix jours, ce qui a conduit à une très bonne évolution clinique et une régression totale des lésions. La patiente a été informée de la possibilité d’une récidive en cas de contact ultérieur avec le henné.
La dermatite de contact allergique au henné est généralement causée par des additifs colorants, des substances naturelles comme le café, le thé, le jus de citron et l’eau de rose, ou des substances industrielles, avec en tête de liste la paraphénylènediamine (PPD) ; ces mélanges améliorent la fixation et assombrissent le henné pour un usage esthétique.
L’incrimination du henné pur est extrêmement rare, en raison de son très faible potentiel allergique.1 Le henné pur est généralement utilisé pour ses bienfaits thérapeutiques ; il était historiquement appliqué sur les mains et les pieds pour protéger contre les agents pathogènes fongiques et sur les cheveux pour combattre les poux et les pellicules ; d’autres utilisations traditionnelles incluent le traitement des troubles hépatiques et digestifs, la réduction de la perte tissulaire dans la lèpre, le pied diabétique et les ulcères.2 Actuellement, le henné est encore largement utilisé, principalement pour ses propriétés esthétiques et décoratives. Il constitue l’un des remèdes traditionnels les plus populaires au Maroc.3, 4
L’ingrédient actif du henné pur est la lawsone (2-hydroxy-1,4-naphtoquinone), un agent antioxydant cellulaire qui peut contribuer au déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) chez les enfants : des études ont montré l’apparition d’hémolyse in vitro, d’autres séries ont rapporté l’apparition d’hyperbilirubinémie chez les enfants après le contact avec la lawsone ; par conséquent, l’utilisation du henné doit être évitée chez les enfants, en particulier ceux qui ont un déficit en G6PD.5
L’incrimination du henné pur est extrêmement rare, en raison de son très faible potentiel allergique.1 Le henné pur est généralement utilisé pour ses bienfaits thérapeutiques ; il était historiquement appliqué sur les mains et les pieds pour protéger contre les agents pathogènes fongiques et sur les cheveux pour combattre les poux et les pellicules ; d’autres utilisations traditionnelles incluent le traitement des troubles hépatiques et digestifs, la réduction de la perte tissulaire dans la lèpre, le pied diabétique et les ulcères.2 Actuellement, le henné est encore largement utilisé, principalement pour ses propriétés esthétiques et décoratives. Il constitue l’un des remèdes traditionnels les plus populaires au Maroc.3, 4
L’ingrédient actif du henné pur est la lawsone (2-hydroxy-1,4-naphtoquinone), un agent antioxydant cellulaire qui peut contribuer au déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) chez les enfants : des études ont montré l’apparition d’hémolyse in vitro, d’autres séries ont rapporté l’apparition d’hyperbilirubinémie chez les enfants après le contact avec la lawsone ; par conséquent, l’utilisation du henné doit être évitée chez les enfants, en particulier ceux qui ont un déficit en G6PD.5
Références
1. Oztass MO, Onder M, Oztas P, Atahan C. Contact allergy to henna. J Eur Acad Dermatol Venereol 2001;15(1):91-2.
2. Badoni Semwal R, Semwal DK, Combrinck S, Cartwright-Jones C, Viljoen A. Lawsonia inermis L. (henna): Ethnobotanical, phytochemical and pharmacological aspects. J Ethnopharmacol 2014;155(1):80-103.
3. Swan BC, Tam MM, Higgins CL, Nixon RL. Allergic contact dermatitis to substitute hair dyes in a patient allergic to para-phenylenediamine: Pure henna, black tea and indigo powder. 2016;57(3):219-21.
4. Polat M, Dikilitaş M, Oztaş Pınar, Alli N. Allergic contact dermatitis to pure henna. Dermatol Online J 2009;15(1):15.
5. Raupp P, Hassan J A, Varughese M, et al. Henna causes life threatening haemolysis in glucose-6-phosphate dehydrogenase deficiency. Arch Dis Child 2001;85(5):411-2.
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