Célia, 24 ans, consulte pour une cicatrice hypertrophique au-dessus du genou droit.
Cette dernière, d’allure chéloïde, se révèle très douloureuse lors de la palpation et de la marche.
De nombreuses autres plaies avaient été constatées par la patiente, mais toutes ont convenablement cicatrisé.
Une formation chéloïde est éliminée (non douloureuse, extension au-delà de la zone affectée, répétition à chaque traumatisme).
Le granulome à corps étrangers est secondaire à une réaction inflammatoire ; l’organisme tente de phagocyter un séquestre inerte, pouvant être :
– xénobiotique inorganique (talc, silice, métaux, silicone, paraffine) ;
– xénobiotique organique (épines végétales, fragment de bois, coton, chitine) ;
– endogène (cristaux d’urate ou de cholestérol, calcinose, pilomatricome [tumeur annexielle bénigne de la matrice pilaire], poil incarné).
La lésion de base est un nodule, une papule, voire une macule érythémateuse, marron ou mauve.
L’analyse histologique objective :
– un corps étranger (xénobiotique organique : un fragment de sarment) ;
– une réaction granuleuse : cellules épithélioïdes entourant un foyer de nécrose caséeuse, cellules dendritiques périphériques.
Le traitement est chirurgical (exérèse totale du granulome : élimination du corps étranger et amélioration esthétique).
Pour en savoir plus
Piérard GE, Flagothier C, Quatresooz P, Piérard-Franchimont C. Granulomes à corps étrangers exogènes et endogènes. EMC (Elsevier SAS), Dermatologie [98-460-A-10].

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