L’amiodarone est un antiarythmique fréquemment utilisé (antiarythmique de classe III selon la classification de Vaughan-Williams) : c’est un traitement de premier recours en cas de fibrillation atriale permanente. Ce médicament est un dérivé du benzofurane avec une teneur en iode qui avoisine les 40 %.
Différents effets secondaires sont classiquement répertoriés : neurologiques (insomnies ou ataxie) dans 30 % des cas, dysthyroïdie (hyper- ou hypothyroïdie) dans 10 % des cas, pneumopathies interstitielles dans 5 % des cas, toxicité hépatique (hépatite cytolytique) dans 15 à 25 % des cas, et plus rarement les dépôts cornéens brun-jaune sous-pupillaires.
Au niveau cutané, si le sujet s’expose au soleil, il peut avoir, dans 25 % des cas, une réaction de photosensibilisation avec érythème et sensation de chaleur intense. Cette réaction disparaît dès lors que la photoexposition n’est plus effective. On recommande au patient de se protéger du soleil par la suite et d’utiliser des crèmes solaires avec des indices de protection élevés.
En cas d’administration d’une dose supérieure à 400 mg par jour, une pigmentation gris ardoisée peut apparaître sur le visage. Elle disparaît dans la majorité des cas dès lors que le traitement est suspendu.
Cet article paraîtra prochainement dans La Revue du Praticien Médecine générale.