Cécile, 33 ans, a depuis plusieurs années des plaques érythémato-squameuses sur l’ensemble du corps (30 à 40 % de la surface cutanée) et du visage, notamment sur les oreilles (figure), ce qui altère considérablement sa qualité de vie.  

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau évoluant par poussées et touchant 2 à 3 % de la population française. Elle est liée à un renouvellement accéléré des cellules de l’épiderme, les kératinocytes.

Cliniquement, le psoriasis se manifeste, le plus souvent, par des plaques érythémato-squameuses, bien limitées, en regard des zones de frottement (genoux, coudes, bas du dos, cuir chevelu). Une atteinte unguéale et/ou articulaire peut être associée. Il existe également des formes de psoriasis en gouttes, inversé, palmoplantaire, pustuleux ou encore érythrodermique.

Le diagnostic est clinique et peut être confirmé par un examen histologique sur biopsie cutanée en cas de doute.

Des comorbidités peuvent être présentes (obésité, diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, dépression) ; il convient de savoir les dépister.

Le traitement repose d’abord sur des dermocorticoïdes forts et les analogues de la vitamine D3. Ces traitements locaux sont utilisés dans les formes modérées à sévères en asso­ciation aux traitements généraux tels que l’acitrétine, le méthotrexate, la ciclosporine et la photothérapie. L’aprémilast ou les biothérapies, qui sont en pleine expansion, sont recommandés en cas de contre-indication, d’inefficacité ou d’into­lérance aux traitements précédents.

Pour en savoir plus

Grodner C, Mahé E. Psoriasis. Les biothérapies ont révolutionné le traitement des formes graves. Rev Prat Med Gen 2019;33(1025):541-7.

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