Gabriel, 28 ans, consulte pour une éruption fébrile avec asthénie et altération de l’état général. Un mois auparavant, il a bénéficié d’un traitement par spiramycine et paracétamol pour une angine érythémateuse. Après 5 jours de traitement, une éruption maculeuse modérée est apparue et a été attribuée à un pityriasis rosé de Gibert. Depuis, elle s’est généralisée et est devenue maculo-papuleuse, proche de l’érythrodermie (figure ).
Une hyperthermie à 38,5 °C et des polyadénopathies y sont associées.
La biopsie cutanée est en faveur d’une toxidermie médicamenteuse de type DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms).
Une hyperthermie à 38,5 °C et des polyadénopathies y sont associées.
La biopsie cutanée est en faveur d’une toxidermie médicamenteuse de type DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms).
De nombreux médicaments sont à l’origine de toxidermies dites « pityriasis rosé-like » : captopril, oméprazole, benfluorex, métronidazole, clonidine, isotrétinoïne, terbinafine.1
Elles possèdent rarement les caractères cliniques, histologiques et évolutifs du pityriasis rosé typique, même si certains auteurs signalent une fréquence élevée de symptômes systémiques à la phase d’état de l’éruption.
La persistance de telles manifestations doit amener à reconsidérer le diagnostic, car il régresse souvent spontanément en 6 à 8 semaines.
Le pityriasis rosé est une dermatose aiguë bénigne survenant chez l’enfant et l’adulte jeune.2 Caractérisée par des médaillons (anneaux maculeux ou discrètement papuleux entourés d’une fine collerette desquamative) et des petites lésions, elle est parfois précédée par une fébricule et des signes pseudo-grippaux.
Les toxidermies sont des complications cutanéo- muqueuses polymorphiques secondaires à l’administration de médicaments.3 Devant une éruption érythémateuse et maculeuse, les signes de gravité à rechercher sont une extension à plus de 60 % de la surface cutanée, une fièvre au-delà de 38,5 °C et des adénopathies. Si un seul de ces signes est présent, une surveillance clinique est préconisée ; si plusieurs sont associés, une hospitalisation est souhaitable.3
Le DRESS est une toxidermie grave combinant une éruption souvent prurigineuse évoluant vers une érythrodermie avec œdème du visage, fièvre volontiers élevée, polyadénopathies, hyperéosinophilie (souvent > 1 500/mm³, parfois retardée)1 et atteinte viscérale (hépatite, insuffisance rénale, pancréatite, pneumopathie, myocardite, méningoencéphalite, syndrome d’activation macrophagique…). Des manifestations auto-immunes peuvent survenir à distance de l’épisode aigu (thyroïdite, diabète, insuffisance surrénale…).3
L’atteinte des muqueuses avec pharyngite et érosions buccales ou génitales est fréquente. Elle peut parfois être interprétée comme une angine fébrile conduisant à prescrire une antibiothérapie qui sera injustement considérée comme responsable de l’exanthème.4 Or le délai entre la prise médicamenteuse et la survenue des premières manifestations (2 à 6 semaines) est long.4
Le traitement repose sur l’arrêt de la molécule impliquée (avec enquête d’imputabilité médicamenteuse) et la corticothérapie (locale ou générale selon la gravité). Elle peut être associée à des immunoglobulines intraveineuses, des antiviraux (ganciclovir) ou des immunosuppresseurs dans les formes sévères.
La déclaration de pharmacovigilance est obligatoire.
Elles possèdent rarement les caractères cliniques, histologiques et évolutifs du pityriasis rosé typique, même si certains auteurs signalent une fréquence élevée de symptômes systémiques à la phase d’état de l’éruption.
La persistance de telles manifestations doit amener à reconsidérer le diagnostic, car il régresse souvent spontanément en 6 à 8 semaines.
Le pityriasis rosé est une dermatose aiguë bénigne survenant chez l’enfant et l’adulte jeune.2 Caractérisée par des médaillons (anneaux maculeux ou discrètement papuleux entourés d’une fine collerette desquamative) et des petites lésions, elle est parfois précédée par une fébricule et des signes pseudo-grippaux.
Les toxidermies sont des complications cutanéo- muqueuses polymorphiques secondaires à l’administration de médicaments.3 Devant une éruption érythémateuse et maculeuse, les signes de gravité à rechercher sont une extension à plus de 60 % de la surface cutanée, une fièvre au-delà de 38,5 °C et des adénopathies. Si un seul de ces signes est présent, une surveillance clinique est préconisée ; si plusieurs sont associés, une hospitalisation est souhaitable.3
Le DRESS est une toxidermie grave combinant une éruption souvent prurigineuse évoluant vers une érythrodermie avec œdème du visage, fièvre volontiers élevée, polyadénopathies, hyperéosinophilie (souvent > 1 500/mm³, parfois retardée)1 et atteinte viscérale (hépatite, insuffisance rénale, pancréatite, pneumopathie, myocardite, méningoencéphalite, syndrome d’activation macrophagique…). Des manifestations auto-immunes peuvent survenir à distance de l’épisode aigu (thyroïdite, diabète, insuffisance surrénale…).3
L’atteinte des muqueuses avec pharyngite et érosions buccales ou génitales est fréquente. Elle peut parfois être interprétée comme une angine fébrile conduisant à prescrire une antibiothérapie qui sera injustement considérée comme responsable de l’exanthème.4 Or le délai entre la prise médicamenteuse et la survenue des premières manifestations (2 à 6 semaines) est long.4
Le traitement repose sur l’arrêt de la molécule impliquée (avec enquête d’imputabilité médicamenteuse) et la corticothérapie (locale ou générale selon la gravité). Elle peut être associée à des immunoglobulines intraveineuses, des antiviraux (ganciclovir) ou des immunosuppresseurs dans les formes sévères.
La déclaration de pharmacovigilance est obligatoire.
Références
1. James WD, Elston D, Treat JR, et al. Andrews’ Diseases of the Skin. Contact Dermatitis and Drug Eruptions. Saunders;2011:6:92-139.e3.
2. Petit A. Pityriasis rosé. EMC (Elsevier Masson SAS), Dermatologie, 2015 [Article 98-320-A-10].
3. Barbaud A. Prise en charge globale des toxidermies. Ann Dermatol Venereol 2007;134:391-401.
4. Descamps V, Rager-Rogez S. DRESS. EMC (Elsevier Masson SAS), Dermatologie 2016 [Article 98-478-A-20].
2. Petit A. Pityriasis rosé. EMC (Elsevier Masson SAS), Dermatologie, 2015 [Article 98-320-A-10].
3. Barbaud A. Prise en charge globale des toxidermies. Ann Dermatol Venereol 2007;134:391-401.
4. Descamps V, Rager-Rogez S. DRESS. EMC (Elsevier Masson SAS), Dermatologie 2016 [Article 98-478-A-20].
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